2.
« L’insensé a dit dans son coeur : Dieu n’est pas n. Certains philosophes, que leur impiété et leurs sentiments faux et pervers sur la divinité signalent à l’exécration, n’ont pas même osé dire : Dieu n’est pas. Cette parole se « dit donc dans le cœur », car celui-là même qui en a la pensée, n’oserait la prononcer. « Ils sont devenus pervers et abominables, par leurs affections », c’est-à-dire, parce qu’ils ont donné au monde leur amour, et non à Dieu ; ce sont les affections qui causent dans l’âme une corruption et un aveuglement tels que l’insensé puisse dire en son coeur: « Dieu n’est pas ». Comme ils n’ont pas fait usage de la connaissance de Dieu, voilà que le Seigneur les a livrés au sens réprouvé (Rom. I, 28 )». « Il n’y en a pas un qui fasse le bien, non, pas jusqu’à un (Ps. XIII, 1 ) ». Cette expression, « jusqu’à un », peut signifier ou avec celui-là seul, de manière à exclure tout homme, ou à l’exception de celui-là seul, pour désigner Notre-Seigneur Jésus-Christ. C’est ainsi que nous disons d’un champ qu’il va jusqu’à la mer, sans y comprendre la mer elle-même. Il est mieux d’entendre que nul n’a fait le bien jusqu’à Jésus-Christ, car nul homme, s’il n’est instruit par Jésus-Christ même, ne peut faire le bien, puisque ce bien lui est impossible sans la connaissance de Dieu.