5.
Mais voyons ce qu’Idithun a enduré sur la terre et pendant cette nuit; écoutons avec la plus grande attention, comment les embarras et les afflictions de cette vie, l’ont mis dans une certaine nécessité de s’élever au-dessus de tout cela. « Mon âme a refusé toute consolation1 ». Tel était mon ennui sur la terre, que mon âme se fermait à toute consolation. D’où lui venait un tel ennui? La grêle avait-elle ravagé sa vigne, ou ses olives ne mûrissaient-elles point, ou la pluie avait-elle retardé ses vendanges ? D’où vient cet ennui? Ecoute un autre psaume, dont l’interlocuteur est le même : « L’ennui m’a saisi, à la vue des pécheurs qui abandonnent votre loi2 ». Tel est le mal qui lui avait causé un si profond ennui, que son âme, dit-il, se refusait à toute consolation. Absorbé par l’ennui, plongé dans une tristesse sans ressource, il ne veut plus de consolation. Dès lors que lui reste-t-il ?