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Works Augustine of Hippo (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXVII.

2.

« Ecoutez ma loi, ô mon peuple1 », est-il dit. Qui parle de la sorte, sinon Dieu, croirons-nous ? C’est lui qui a donné sa loi à son peuple qu’il avait rassemblé après l’avoir tiré de l’Egypte; et cette assemblée porte le nom de synagogue, œ que désigne encore Asaph. Mais cette parole: «Intelligence d’Asaph », indiquerait-elle ce que comprenait un homme du nom d’Asaph, ou bien doit-on l’entendre au figuré, de ce qu’a pu comprendre la synagogue, ou ce tnême peuple à qui l’on dit: « Ecoutez ma loi, ô mon peuple? » Mais alors pourquoi un prophète nous dirait-il de ce même peuple : « Israël ne m’a point connu, e mon peuple a manqué d’intelligence ?2 » Assurément il y avait dans ce peuple des hommes qui comprenaient,qui croyaient ce qui a été révélé depuis, et qui par cette croyance appartenaient, non plus à la lettre de la loi, mais à l’esprit de grâce. Car ils ne manquaient pas de foi, ceux qui ont pu prévoir et prédire que cette foi nous serait révélée en Jésus-Christ, et que tous ces rites mystérieux de l’ancienne loi n’étaient que des ombres de l’avenir. N’y eut-il que les Prophètes pour avoir cette foi, et le peuple ne l’eut-il point ? Il l’avait sans doute, et tous ceux qui écoutaient fidèlement les Prophètes, recevaient la même grâce pour croire ce qu’ils entendaient. Mais le mystère du royaume des cieux était voilé dans l’Ancien Testament, pour être révélé dans le Nouveau, quand les temps seraient accomplis. « Je ne veux point », dit l’Apôtre, « vous laisser ignorer, mes frères, que vos pères ont tous été sous la nuée, qu’ils ont tous passé la mer Rouge, qu’ils ont tous été baptisés sous la conduite de Moïse dans la nuée et dans la mer, qu’ils ont tous mangé le même pairs mystérieux, qu’ils ont tous bu le même breuvage spirituel. Car ils buvaient de l’eau de la pierre mystérieuse, pierre qui les suivait, et cette pierre était le Christ3 ». C’était donc le même pain mystérieux, le même breuvage que le nôtre, le même par la signification, et non en apparence : car ce même Christ qui était pour eux figuré dans la pierre s’est manifesté à nous dans sa chair. « Mais », poursuit l’Apôtre, « la plupart d’entre eux ne furent point agréables au Seigneur. Tous à la vérité mangèrent la même nourriture spirituelle, tous burent le même breuvage spirituel», c’est-à-dire un breuvage qui avait une signification spirituelle: « Mais tous ne furent pas agréables à Dieu ». L’Apôtre dit que « tous ne furent pas agréables »; il y en avait donc plusieurs qui plaisaient à Dieu : les mystères étaient communs à tous, mais la grâce qui est la force des sacrements, n’était pas commune à tous. Aujourd’hui en pleine lumière de cette foi qui était alors voilée, tous sont baptisés au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit4, c’est pour tous le même bain de la régénération; mais cette grâce, marquée par les sacrements, et par laquelle les membres du Christ sont régénérés dans leur chef, n’est pas la même pour tous. Car les hérétiques ont le même baptême, aussi bien que les faux frères qui sont dans la communion catholique. Il est donc vrai de dire ici que « tous ne furent « point agréables à Dieu ».


  1. Id. 1. ↩

  2. Isa. 1, 3.  ↩

  3. I Cor. X, 1-5. ↩

  4. Matth. XXVIII, 19.  ↩

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