42.
Nous lisons ensuite : « Il a bâti sa sanctification comme la corne du rhinocéros1 », ou, comme l’ont dit quelques interprètes avec un mot nouveau, son sanctifice. Le rhinocéros est bien choisi pour figurer ceux dont l’espérance ferme s’élève vers un seul objet, et dont un autre psaume a dit: « J’ai fait une seule demande au Seigneur, et la ferai toujours2 ». Cette sanctification est, selon saint Pierre, « le peuple saint, le sacerdoce royal ». Quant cette parole : « Il l’a fondée sur la terre pour l’éternité3 » : le grec porte eis ton aiona ; le latin peut traduire in aeternum, ou in saeculum, car c’est la même signification, aussi trouvons-nous tantôt l’un et tantôt l’autre dans les exemplaires latins. Il en est même qui traduisent au pluriel, dans les siècles, ce que nous n’avons point lu dans les exemplaires grecs que nous avions sous les yeux. Mais quel fidèle peut douter encore que l’Eglise, qui passe de cette vie à une autre, avec ceux qui naissent et qui meurent, est néanmoins fondée pour l’éternité?