10.
« Dans la tribulation, tu m’as invoqué, et je t’ai délivré1 ». Toute conscience chrétienne doit se reconnaître ici ; et si elle a saintement traversé la mer Rouge2, si dans sa fidélité à croire et à pratiquer, elle a compris une langue jusqu’alors inconnue, qu’elle sache que Dieu l’a exaucée dans la tribulation. Car c’est une grande tribulation que d’être accablée sous le fardeau du péché. Quelle joie pour une conscience qui en est délivrée! Te voilà baptisé, ta conscience, accablée hier, est soulagée aujourd’hui. Dieu t’a exaucé au jour de la tribulation, mais n’oublie pas la tribulation qui t’accablait. Avant d’approcher des eaux sacrées, quelles n’étaient point tes inquiétudes? Quels n’étaient point tes jeûnes ? Et dans ton coeur, quelle amertume ! combien de prières saintes et ferventes? Tes ennemis sont tués, tes péchés détruits. « Tu m’as invoqué dans la tribulation, et je t’ai délivré ».