18.
« Si mon peuple m’avait écouté, si Israël avait marché dans mes voies1» Peut-être cet Israël se dit en lui-même : De toute évidence, me voilà prévaricateur, voilà que mon coeur m’entraîne dans ses convoitises ; mais que faire ? c’est là l’oeuvre du diable, c’est l’oeuvre des démons. Qu’est-ce que le diable, et que sont les démons? Tes ennemis assurément. « Si Israël eût marché dans mes voies, j’aurais anéanti tous ses ennemis2 » . « Si mon peuple m’eût écouté », dit le Seigneur; comment peut-il être mon peuple s’il ne m’écoute point? « Si mon peuple m’eût écouté ». Qu’est-ce que « mon peuple? » « Israël ». Qu’est-ce à dire « s’il m’eût écouté? » « S’il eût marché dans mes voies». Il se plaint, il gémit sous l’oppression de ses ennemis; et « j’aurais réduit ses ennemis au néant, j’aurais étendu ma main sur ses persécuteurs ».