12.
Or, cette légèreté qui nous porte à consentir au mal, est suivie d’un effroyable tourment; de là cette parole: « Comme le feu qui embrase une vaste forêt, comme la flamme qui dévore les montagnes, vous les poursuivrez dans votre colère tempétueuse, vous les dissiperez dans votre fureur1». La forêt marque ici la stérilité, les montagnes l’orgueil: déplorable image des ennemis de Dieu, stériles en justice, riches en orgueil. Ces mots de feu et de flamme sont une répétition l’un de l’autre, et désignent en Dieu le jugement et le châtiment. Dans cette expression « votre fureur » est une répétition de « votre colère tempétueuse », et « vous les dissiperez » une répétition de « vous les poursuivrez ». Souvenons-nous toutefois que la colère de Dieu est sans aucune espèce de trouble. On appelle colère en lui, ses justes motifs de vengeance : de même que l’on pourrait appeler colère de la loi la vengeance qu’elle impose à ses ministres contre les coupables.
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Ps. LXXXII, 15, 16. ↩