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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXXVII .

8.

« Vous avez éloigné de moi tous cens qui me connaissaient1 ». Si par le mot notos meos, du latin, nous entendons tous ceux que le Christ connaissait, nous diront tout le monde; qui en effet ne connaissait-il pas? Mais le Prophète entend ici tous ceux qui le connaissaient; autant du moins qu’ils pouvaient le connaître, en ce sens du moins qu’ils croyaient à son innocence, bien qu’ils ne vissent en lui qu’un homme, et non un Dieu. Toutefois il pouvait entendre par ce mot de flou, ou connus, ceux qui lui sont agréables, comme il appelle inconnus les méchants qu’il doit réprouver au dernier jour, en leur disant : « Je ne vous connais point2 ». Quand le Prophète ajoute : « Ils m’ont eu en abomination», on peut encore entendre ceux mêmes qu’il appelle ses connus ou intimes, et qui avaient en horreur son genre de supplice : toutefois il est mieux d’appliquer ces paroles aux persécuteurs du Christ, dont le Prophète a parlé auparavant. « J’ai été livré », dit-il, « et je ne pouvais sortir ». Est-ce parce que ses disciples étaient au dehors3, quand on le jugeait dans l’intérieur du palais, ou plutôt faut-il donner à cette expression « je ne sortais point » un sens plus relevé, c’est-à-dire, je me renfermais dans mon intérieur, je ne montrais point qui j’étais, je ne me faisais point connaître, je ne me manifestais point? Le Prophète ajoute: « Mes yeux ont langui dans l’indigence4». De quels yeux faut-il entendre ces paroles? S’il est question des yeux de cette chair dans laquelle il souffrait, nous ne lisons point dans la passion, que l’indigence les ait fait languir, comme il est ordinaire à la faim d’amener la défaillance. Car il fut livré après la Cène, et crucifié le même jour. S’il est question des yeux intérieurs, comment se seraient-ils affaiblis par l’indigence, puisqu’ils avaient l’inextinguible lumière? Mais par ses yeux, il entend ceux des membres de ce corps dont il était la tête, et qu’il aimait d’un amour plus particulier commue les membres les plus éclairés et les plus apparents. C’est de ce corps que l’Apôtre a dit, en le comparant avec le nôtre : « Si le corps est tout oeil, où sera l’ouïe ? s’il est tout ouïe, où sera l’odorat ? Or, si tous les membres n’étaient qu’un seul membre, ou serait le corps? Mais il y a plusieurs membres, et tous ne font qu’un même corps. L’oeil ne peut pas dire à la main: Je n’ai pas besoin de toi. Et si la main disait: Puisque je ne suis pas l’oeil, je mie suis pas du corps, en ferait-elle moins partie du corps ?» Et pour marquer plus clairement encore ce qu’il veut faire comprendre, l’Apôtre ajoute : « Vous êtes le corps de Jésus-Christ et ses membres5 ». Ses yeux donc étaient les saints Apôtres, à qui le sang et la chair ne l’avaient pas révélé, mais son Père céleste, qui avait fait dire à Pierre : « Tu es le Christ, Fils du Dieu vivant6 ». Or, ces Apôtres le voyant livré et en proie à de telles douleurs, mais ne le voyant point tel qu’ils désiraient, c’est-à-dire qu’il ne sortait point dehors, ou plutôt ne manifestait point sa souveraine puissance, mais qu’il demeurait caché en lui-même, souffrant tout comme s’il eût été vaincu, ces Apôtres « étaient affaiblis par l’indigence », car ils n’avaient plus la lumière qui était comme leur nourriture.


  1. Id. LXXXVII, 9. ↩

  2. Matth. VII, 23. ↩

  3. Id. XXVI, 56.  ↩

  4. Ps. LXXXVII, 10. ↩

  5. I Cor. XII, 12-27. ↩

  6. Matth. XVI, 16, 17. ↩

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Discours sur les Psaumes

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