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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME LXXXVIII .
DEUXIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME LXXXVIII.

6.

Voyez combien sont certaines, sont affermies, sont claires et indubitables ces promesses au sujet de Jésus-Christ. Bien que plusieurs soient cachées sous des figures, il en est d’autres néanmoins assez évidentes pour nous faire découvrir facilement ce qu’il y a d’obscur. D’après cela voyez ce qui suit: « Cependant, Seigneur, vous avez repoussé, anéanti, éloigné votre Christ. Vous avez renversé son Testament : son sanctuaire est profané dans la poussière. Vous avez détruit toutes ses murailles, ses remparts sont un objet de terreur. Tous les passants l’ont pillé, il est devenu un sujet d’opprobre pour ses voisins. Vous avez élevé le bras de ses ennemis, et réjoui tous ceux qui le haïssent. Vous lui avez ravi le secours de son glaive, et ne l’avez point aidé dans la guerre. Vous l’avez détruit pur ne point le purifier, vous avez brisé son trône contre terre. Vous avez abrégé le nombre de ses jours, et l’avez couvert de confusion1». Qu’est ce à dire, ô mon Dieu ? Telles étaient vos promesses, et vous les avez ainsi contredites. Où sont ces promesses qui faisaient naguère notre joie, dont nous nous applaudissions avec tant d’allégresse, et qui nous berçaient d’une telle sécurité? Que dirait que c’est un autre qui les a faites, et un autre qui les a détruites. Et ce qu’il y a de plus étonnant, ce n’est point un autre, mais bien vous, qui nous faisiez ces promesses magnifiques, vous qui les confirmiez, vous qui les confirmiez par serment à cause des hésitations des hommes : c’est vous qui avez fait ces promesses, et vous qui avez appelé ces désastres. Comment croire à votre serment, où retrouver vos promesses ? Que signifie tout cela, mes frères? La promesse de Dieu serait-elle fausse, et son serment un parjure? Pourquoi ces promesses pompeuses et ces malheurs qui les suivent? Et moi, je soutiens que ces malheurs confirment sa prouesse. Mais qui suis-je pour parler ainsi ? Voyons si la vérité parle de la sorte, et alors je n’aurai pas vainement parlé. David était l’homme à qui Dieu faisait toutes ces promesses qui devaient avoir leur accomplissement dans le Christ. Or, les hommes attendaient en David l’accomplissement des promesses faites à David. Et de peur que parmi les chrétiens, l’un ne vînt dire : Ceci regarde le Christ l’autre : Non, mais David, et qu’on ne tombât dans l’erreur en voyant ces promesses s’accomplir eu David; voilà que Dieu a détruit toutes ces promesses en David même, afin qu’en voyant qu’elles ne sont point accomplies en lui, tu cherches en quel autre on les voit s’accomplir. Il en est de même en Esaü et en Jacob, dont le second se prosterna devant l’aîné, bien qu’il fût écrit : « L’aîné sera soumis au plus jeune2»; ne voyant point cette prophétie accomplie dans les deux frères, tu dois jeter les yeux sur deux peuples, en qui s’accomplit la promesse de Dieu, qui ne peut être mensongère. Il dit donc à David : « Je mettrai sur ton trône quelqu’un de tes enfants3 ». Il lui promit quelque chose d’éternel dans sa race; et voilà que Salomon vint au monde, et fut doué d’une telle sagesse, que l’on pensait qu’en lui s’accomplissait la promesse de Dieu sur sa postérité; mais Salomon tomba4, et nous fit ainsi espérer le Christ car le Seigneur, qui ne peut ni se tromper, ni tromper, n’ayant point pris pour objet de ses promesses un homme dont il prévoyait la chute, tu as dû, après cette chute, lever les yeux vers Dieu et solliciter l’accomplissement des promesses. Votre parole, ô Dieu, est donc mensongère? Ne tiendrez-vous point à ce que vous avez promis ? Votre serment est-il un parjure? Mais ici Dieu pourrait vous répondre : J’ai juré, j’ai promis, mais il n’a pas voulu persévérer. Eh quoi donc! ô vous, Seigneur mon Dieu, ne saviez-vous point qu’il n’aurait point la persévérance ? Vous le saviez assurément. Pourquoi donc me promettre quelque chose d’éternel dans un homme qui ne devait point persévérer ? N’est-ce point vous qui avez dit: « S’ils abandonnent ma loi, s’ils ne marchent point dans ma justice, s’ils méprisent mes préceptes et profanent mon Testament » ; ma promesse n’en sera pas moins immuable, mon serment s’accomplira? « Je l’ai juré une fois dans ma sainteté », dans ce secret intérieur, dans cette source où les Prophètes ont puisé ce qu’il nous ont prêché extérieurement: « Je l’ai juré une fois, et je ne mentirai point à David ». Montrez donc, Seigneur, ce que vous avez juré, accomplissez votre serment : de tout cela David est privé, afin que l’on n’en espère point l’accomplissement dans ce David. Attendez donc l’effet de mes promesses.


  1. Ps. CXXXVIII, 39-46, ↩

  2. Gen. XXV, 23. ↩

  3. Ps. CXXXI, 11. ↩

  4. III Rois, XI, 1. ↩

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Discours sur les Psaumes

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