20.
« Justes, réjouissez-vous dans le Seigneur, et rendez hommage à la mémoire de sa sainteté1». Dans cette joie du Seigneur, dans les délices que vous goûterez, rendez-lui témoignage, car ce n’est que par sa volonté que nous goûtons en lui cette joie. Car le Seigneur a dit lui-même : « Je vous ai parlé de ces choses, afin que vous ayez la paix en moi; vous aurez des afflictions dans le monde2». Si vous êtes chrétiens, espérez ici-bas la tribulation; n’espérez pas des temps meilleurs et plus calmes; ce serait vous tromper, mes frères; ne vous promettez point ce que l’Evangile ne vous promet point. Vous savez ce qu’il vous prédit; nous parlons à des chrétiens, ne soyons pas des prévaricateurs de la foi. L’Evangile dit que dans les derniers temps, il s’élèvera beaucoup de calamités, beaucoup de scandales, beaucoup d’afflictions, beaucoup d’iniquités: mais que celui qui persévérera sera sauvé, « La charité de plusieurs se refroidira3 », est-il dit encore. Celui donc qui persévérera dans l’esprit de ferveur, selon ce mot de l’Apôtre: « Soyez -fervents en esprit4»; celui-là ne verra point sa foi se refroidir : « Car l’amour de Dieu est répandu dans nos coeurs par l’Esprit-Saint, qui nous a été donné5 ». Que personne donc ne se promette ce que l’Evangile ne promet point. Des temps plus heureux viendront, et je ferai ceci, j’achèterai cela. Il vous est bon de vous en tenir à celui qui ne se trompe point, qui ne trompe personne, qui vous a promis la joie, non pas d’ici-bas, mais en lui-même; afin qu’après cette vie vous espériez de régner avec lui éternellement. Si tu veux régner sur la terre, tu ne trouveras de joie, ni en cette vie, ni dans l’autre vie.