29.
« Bénissez le Seigneur, ô vous qui êtes ses oeuvres, dans toute l’étendue de sa domination1 ». Donc en tout lieu. Qu’on ne le bénisse point où il n’est pas le maître. « Dans l’étendue de sa domination ». Qu’on ne dise point : Je ne puis bénir le Seigneur en Orient, puisqu’il est parti pour l’Occident: ou, je ne puis le bénir en Occident, puisqu’il est en Orient, « Ce n’est en effet, ni de l’Orient, ni de l’Occident, ni du désert, que Dieu vient, parce qu’il est le juge ». Il est partout, afin qu’on le bénisse partout; il vient de toutes parts, afin que de toutes parts on pousse des cris d’allégresse. On le bénit partout, quand partout on mène une vie pure. « Bénissez le Seigneur, ô vous qui êtes ses oeuvres2 ». Lorsque par une vie pure tu auras commencé à bénir le Seigneur, ce seront tes oeuvres, et non tes mérites, qui le béniront. Car c’est lui qui fait le bien par toi et en toi, comme le dit l’Apôtre : « Travaillez à vous sauver avec crainte et tremblement: car c’est Dieu qui opère en vous3 ». De peur qu’en pratiquant sa parole, en accomplissant sa volonté, tu ne viennes à t’élever, il a voulu t’humilier en te montrant la grâce qui te fait agir ainsi. « Dans toute l’étendue de sa domination, ô mon âme, bénis le Seigneur ». Le dernier verset ressemble au premier: une bénédiction commence et une bénédiction finit; nous avons commencé par bénir Dieu, terminons en le bénissant, afin que nous puissions régner dans les bénédictions.