DEUXIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME CIII.
PREMIER SERMON. — DEUXIÈME PARTIE DU PSAUME.
LE MONDE INVISIBLE DANS LE MONDE VISIBLE.
Dieu nous dérobe quelque peu ses enseignements, afin de nous stimuler à les chercher. Cette lumière dont il est revêtu, c’est l’Eglise ; l’eau qui couvre les hauteurs du ciel, c’est la charité; la terre fondée sur la solidité de Dieu, c’est l’Eglise fondée sur le Christ, inébranlable comme lui. C’est encore l’Eglise qui n pour vêtement l’abîme ou les eaux de la persécution qui couvrirent jusqu’aux plus hautes montagnes, c’est-à-dire Jusqu’aux Apôtres qui devenaient invisibles, mais demeuraient inébranlables. Mais la menace de Dieu a dissipé ces eaux de la persécution, et les empereurs sont devenus chrétiens. Dieu qui fait les montagnes et les vallées, a renversé l’orgueil des persécuteurs qui ne prévaudront plus. Alors les eaux de la doctrine couleront du milieu des montagnes, c’est-à-dire que les docteurs auront une doctrine commune, et n’enseigneront rien qui leur soit propre. Quiconque parle de lui-même aboutit au mensonge.