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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUM CIII.
QUATRIEME DISCOURS SUR LE PSAUME CIII.

4.

Cette vie, toutefois, est encore battue par les flots des tentations, elle est troublée par les tempêtes et par les orages de la tribulation et de l’orgueil; telle est néanmoins la voie. Que la mer nous menace, que ses flots s’amoncèlent, que ses tempêtes grondent, c’est là qu’il faut aller ; nous avons pour naviguer le bois sacré : « La terre est remplie de vos créatures ». Nous ne sommes point encore, il est vrai, à la terre des vivants, celle-ci est encore la terre où l’on meurt ; mais nous crions et nous disons : « Vous êtes mon espérance, vous êtes mon héritage dans la terre des vivants1 ». Mon espérance dans la terre de la mort, mon héritage dans la terre des vivants. Telle est la terre remplie de la créature de Dieu. Celui-ci qui est sur la terre de la mort, et pas encore dans la terre des vivants, par où va-t-il passer? Ecoute ce qui suit : « Voilà la grande mer qui s’étend au loin, là se meuvent des reptiles sans nombre, des animaux grands et petits2 ». La mer a un son effrayant : « Là se meuvent des reptiles innombrables ». Les piéges se glissent de toutes parts ici-bas, les imprudents y sont pris. Qui peut énumérer toutes les tentations qui se glissent partout? Elles se glissent; mais veille à n’être pas enlacé. Veillons sur le bois sacré, et alors nous sommes en sûreté, et sur les ondes et au milieu des flots: que le Christ ne dorme point, que notre foi ne dorme point; si le Christ dort, éveillons-le, et il commandera aux vents, et la mer s’apaisera3; cette voie aura un terme qui nous donnera la joie de la patrie. « Là se meuvent des reptiles sans nombre, grands et petits ». Sur cette mer si formidable, je vois encore des incrédules; je les trouve dans les eaux stériles et amères, les uns grands, les autres petits. Nous voyons cela. Il est encore dans cette vie bien des petits qui n’ont pas encore embrassé la foi, beaucoup de grands du monde ne croient point encore ; il y a dans cette mer « de grands et de petits animaux » : ils haïssent l’Eglise, le nom de Jésus-Christ leur pèse; ils ne nous outragent point, parce que la loi ne le permet pas; leur cruauté, n’osant éclater, se renferme dans leurs coeurs. Tous ceux, en effet, petits ou grands, qui voient avec douleur les temples fermés, les autels renversés, les idoles brisées, les lois qui défendent comme un crime capital de sacrifier aux idoles, tous ceux qui en sont affligés sont encore dans la mer. Mais nous, par où donc pourrons-nous aller à la patrie? En traversant la mer, mais appuyés sur le bois. Ne crains aucun danger, le bois qui te porte soutient le monde entier. Redoublez donc d’attention : « Cette mer est vaste et s’étend au loin, là se meuvent des reptiles sans nombre, grands et petits ». Mais rassure-toi , bannis toute crainte , soupire après la patrie, et sache que tu es dans l’exil.


  1. Id. CXLI, 6.  ↩

  2. Id. CIII, 25.  ↩

  3. Matth. VIII, 24-26. ↩

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Discours sur les Psaumes

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