7.
Une fois délivré de l’erreur, délivré de la difficulté de faire le bien, délivré de l’ennui et du dégoût de la parole de Dieu, peut-être alors seras-tu digne aux yeux de Dieu, qui voudra bien te confier son peuple, te placer au gouvernail de sa barque, et te donner la conduite d’une Eglise. Telle est la quatrième épreuve. Les flots de la mer, qui viennent battre l’Eglise, bouleversent le pilote. Tout homme pieux dans le peuple de Dieu peut subir les trois autres épreuves : la quatrième est plus spécialement la nôtre, Plus nous sommes en honneur, plus nous sommes en péril, On peut craindre pour chacun de vous que l’erreur ne le détourne de la vérité; on peut craindre qu’il ne succombe à ses passions, et qu’il ne préfère leur obéir plulôt que d’en appeler au Seigneur dans ses dangers; on peut craindre qu’il ne prenne à dégoût la parole de Dieu, et que ce dégoût ne lui donne la mort: mais l’épreuve du gouvernement est une épreuve dangereuse dans la direction d’une Eglise, et qui nous regarde principalement. Et vous, comment seriez-vous étrangers au péril qui menacerait l’Eglise ? Je fais cette question afin que dans cette quatrième tentation, qui semble nous être plus particulière, et qui demande néanmoins de continuelles prières de votre part, puisque vous seriez les premiers exposés au naufrage, vous ne soyez point sans inquiétudes, et que vous ne ralentissiez point vos prières pour nous. Pour n’être point assis avec nous au gouvernail, en êtes-vous moins dans le même navire?