29.
«Qu’ils sachent que c’est là votre main, et que c’est vous qui l’avez faite1 ». Le Christ dit: « Qu’ils sachent », c’est-à-dire les bourreaux pour qui il a prié, car ceux qui n’ont vu en lui qu’un objet d’opprobre, qui ont branlé la tête par dérision, étaient ceux-là mêmes qui plus tard crurent en lui. Mais que ceux-là qui attribuent à Dieu la forme d’un corps humain, sachent bien comment Dieu peut avoir une main. Si ses oeuvres sont les oeuvres de sa main, est-ce encore avec la main qu’il a fait sa main? En quel sens donc est-il dit ici : « Qu’ils reconnaissent ici votre main, et que c’est vous, ô mon Dieu, qui l’avez faite? » Comprenons bien que la main de Dieu, c’est le Christ; aussi est-il dit ailleurs « A qui le bras du Seigneur a-t-il été révélé2?» Cette main était donc, et néanmoins Dieu l’a faite ; et en effet : « Au commencement était le Verbe, et le Verbe s’est fait chair3». Dans sa divinité, il est en dehors du temps; mais il lui a été fait, dans la race de David, selon la chair4.