7.
Après nous avoir dit dans les versets précédents: « Qui est semblable au Seigneur notre Dieu, lequel habite les hauteurs et jette les yeux sur les humbles au ciel et en la terre? » le Saint-Esprit, voulant nous montrer pourquoi ce nom d’humble dans le ciel, tandis que les hommes ainsi désignés sont grands, sont justes et dignes de s’asseoir sur des trônes pour juger, ajoute aussitôt: « C’est lui qui relève le pauvre de sa poussière, et l’indigent de son fumier, afin de le placer avec les princes, les princes de son peuple1». Ainsi élevés en honneur, qu’ils ne dédaignent plus d’humilier leurs têtes sous la main de Dieu. Si d’une part, en effet, le dispensateur fidèle de l’argent de son maître est placé avec les princes du peuple de Dieu, s’il doit avoir place sur les douze trônes et juger les anges mêmes2 ; d’autre part, néanmoins, le pauvre est relevé de la poussière, et l’indigent de son fumier. N’a-t-il pas été relevé de son fumier, cet homme asservi aux convoitises et aux voluptés de toutes sortes ? Mais peut-être qu’en parlant de la sorte, le Prophète n’était plus pauvre, n’était plus indigent. Pourquoi donc gémit-il sous son fardeau, aspirant à se revêtir de cette gloire qui est dans le ciel ? Pourquoi est-il souffleté de peur qu’il ne s’élève, et soumis à l’ange de Satan par l’aiguillon de sa chair3. Il est grand, sans doute, puisque le Seigneur habite en lui, puisqu’il possède ce même esprit qui pénètre tout, même les profondeurs de Dieu4 : il est donc dans le ciel, mais c’est dans le ciel aussi que Dieu regarde ce qui est humble,