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« J’ai aimé le Seigneur, parce qu’il écoutera la voix de ma prière1». Que tel soit le chant de toute âme éloignée du Seigneur, le chant de toute brebis qui s’était égarée, le chant de tout enfant qui était mort et qui est ressuscité, qui était perdu et qui est retrouvé2; le chant de notre âme, ô frères et enfants bien-aimés. Instruisons-nous de nos devoirs avec une ferme constance et chantons avec les saints : « J’ai aimé le Seigneur, parce qu’il écoutera la voix de ma prière ». La cause de notre amour pour Dieu est-elle bien, « parce qu’il exaucera la voix de ma prière ? » Ne l’aimons-nous pas plutôt parce qu’il nous a exaucés? ou l’aimons-nous afin qu’il nous exauce? Que signifie donc: « J’ai aimé parce qu’il exaucera ? » Serait-ce parce que, d’ordinaire, l’amour s’enflammant par l’espérance, le Prophète nous dirait alors qu’il a aimé, parce qu’il a espéré que le Seigneur exaucerait la voix de sa prière?