2.
Si donc, mes bien-aimés, en face de ces témoignages de l’Ecriture, où vous pouvez vous-mêmes en puiser de semblables, il est indubitable que, dans les saintes Lettres, le mot de confession n’a pas seulement le sens d’un aveu des péchés, mais aussi d’une louange en l’honneur de Dieu ; dans ce psaume qui commence par Alleluia, louez Dieu, quel sens plus naturel pouvons-nous donner à ces paroles : « Confessez le Seigneur », que celui d’une louange? On ne saurait plus abréger la louange du Seigneur, qu’en nous disant: « Parce qu’il est bon1 ». Je ne vois rien de plus grand que cette brièveté; car la bonté est tellement un attribut de Dieu, que le Fils de Dieu lui-même s’entendant appeler : « Bon maître », par un homme qui ne voyait en lui que la chair, sans comprendre la plénitude de la divinité qui était en lui, et le croyait simplement un homme, lui répondit: « Pourquoi m’appeler bon? Nul n’est bon que Dieu seul2». Qu’est-ce dire autre chose, sinon, si tu veux m’appeler bon, comprends que je suis Dieu ? Toutefois, le Psalmiste s’adresse à un peuple qui, pour nous figurer l’avenir, fut délivré de ton L labeur, de la captivité, de l’exil, et de tout mélange avec les impies, faveur qu’il obtint par la grâce de Dieu, qui non-seulement ne lui rendait pas le mal pour le mal, mais lui rendait au contraire le bien pour le mal ; dès lors c’est avec raison que le Prophète ajoute : « Parce que sa miséricorde est éternelle ».