4.
« Le Seigneur est avec moi, je ne craindrai point les efforts d’un homme1 ». Mais l’Eglise n’a-t-elle d’ennemis que parmi les hommes? L’homme adonné à la chair et au sang est-il donc autre chose que chair et sang? Mais, dit l’Apôtre, « ce n’est point contre la chair et le sang qu’il nous faut combattre; mais contre les puissances et les princes de ce monde, et de ce siècle ténébreux2 » : c’est-à-dire, ceux qui dirigent les méchants, les hommes épris du monde, et dès lors des ténèbres; car nous aussi nous fûmes ténèbres, et maintenant nous sommes lumière en notre Seigneur3. « Contre les esprits de malice répandus dans les airs4 », dit saint Paul, c’est-à-dire contre le diable et ses anges ; et c’est ce même diable qu’il appelle ailleurs le prince des puissances de l’air5. Ecoute maintenant ce qui suit ; « Le Seigneur est mon soutien, et je mépriserai mes ennemis6». De quelque nature qu’il me vienne des ennemis, soit des hommes méchants, soit des esprits de malice, appuyé sur le Seigneur, je les mépriserai, et nous confessons notre Dieu en chantant l’Alleluia en son honneur.