3.
Que l’orgueil humain ne s’élève doncjamais : c’est aux dons de Dieu que nous devons le bénéfice de ses récompenses. Toutefois, celui qui prie dans notre psaume, et qui s’écrie : « Rendez à votre serviteur ; que je vive », ne prierait point s’il était mort complètement. Mais le commencement d’un bon désir lui vient de celui à qui il demande la vie pour lui obéir. Ils avaient déjà une certaine foi, ceux qui disaient au Seigneur : « Augmentez en nous la foi1 ». Mais il confessait son incrédulité, sans néanmoins désavouer sa foi, celui à qui le Seigneur demandait s’il croyait, et qui répondait : « Je crois Seigneur, mais aidez mon incrédulité2 ». Il commence à vivre et supplie le Seigneur qu’il le fasse vivre, celui qui croit et qui demande l’obéissance; qui demande non point que Dieu le récompense de l’avoir conservée, mais qu’il l’aide à la conserver. Celui qui. se renouvelle chaque jour3, vit aussi de plus en plus chaque jour, à mesure que la vie s’augmente.