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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII.
TREIZIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII

3.

Mais comme plusieurs, tout initiés qu’ils étaient au corps du Christ, qui parle ici, accablés sous le poids des persécutions, n’ont pu supporter ces opprobres, et sont tombés en reniant le Christ, le Prophète continue : « N’ôtez pas à jamais de ma bouche la parole de vérité1 ». N’ôtez pas de ma bouche, est-il dit, car c’est l’unité de tout le corps qui parle, et l’on compte parmi ses membres ceux qui ont failli, renégats d’un instant, mais sont ressuscités par la pénitence, ou bien ont regagné, par une confession nouvelle, cette palme du martyre qu’ils avaient d’abord perdue. Ainsi ce ne fut pas « à jamais », usque valde, ou « pour toujours », usquequaque, comme on trouve en certains manuscrits, c’est-à-dire d’une manière absolue, que la parole fut retirée à saint Pierre, alors type de l’Eglise. Bien que troublé par la crainte il ait un moment renié son Dieu, il se releva par ses larmes2, et mérita par une glorieuse confession la couronne glorieuse. C’est donc tout le corps de Jésus-Christ, l’Eglise entière, qui parle ici; et dans ce corps entier, la parole n’a pas été ôtée à jamais de sa bouche, soit parce que devant l’apostasie d’un grand nombre d’autres demeuraient forts, et combattaient jusqu’à la mort pour la vérité, soit parce que dans ces renégats beaucoup se relevaient. Quand nous entendons dire à Dieu: « N’ôtez pas », il nous faut comprendre: 3

Ne souffrez pas que l’on m’ôte; dans le même sens que nous disons dans notre prière : « Ne nous induisez pas en tentation ». Le Seigneur lui-même dit à Pierre : « J’ai prié pour toi, afin que ta foi ne vienne point à défaillir4 »; c’est-à-dire, afin que la parole de vérité ne fasse point défaut dans ta bouche « pour toujours ». « Parce que j’ai espéré dans vos jugements », dit le Prophète; ou comme il y a plus expressément dans le grec, « j’ai surespéré5»; expression moins usitée, mais qui répond à la nécessité d’interpréter la vérité. Il nous faut donc examiner avec attention le sens de ces paroles, afin de comprendre avec le secours de Dieu ce que signifie : « J’ai espéré dans vos paroles, j’ai surespéré dans vos jugements ». « Je répondrai»,dit le Prophète, « je répondrai à mes insulteurs une parole, parce que j’ai espéré en vos paroles»; c’est-à-dire, parce que vous m’avez fait cette promesse : « Et n’ôtez pas à jamais de ma bouche la parole de la vérité, parce que j’ai surespéré dans vos jugements » ; c’est-à-dire, parce que ces jugements que vous exercez en me redressant et en me châtiant, non-seulement ne m’ôtent point l’espérance, mais l’affermissent en moi; car le Seigneur corrige celui qu’il aime, et il flagelle celui qu’il reçoit parmi ses enfants. Or, voilà que les saints, les humbles de coeur, en mettant leur espoir en vous, n’ont point failli dans les persécutions : ceux mêmes qui sont tombés en s’appuyant sur eux-mêmes, et qui néanmoins appartiennent à votre corps, ont pleuré en reconnaissant leur misère, et ont retrouvé une grâce d’autant plus ferme qu’ils ont déposé leur orgueil. Donc u n’ôtez pas à jamais « de ma bouche votre parole, parce que vos jugements sont toute mon espérance».


  1. Ps. CXVIII, 43.  ↩

  2. Matth. XXVI, 70-75. ↩

  3. Matth. VI, 13. ↩

  4. Luc, XXII, 32. ↩

  5. Grec, epelpisa. ↩

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