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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII.
QUINZIÈME DISCOURS SUR LE PSAUME CXVIII.

8.

Aussi le Prophète nous dit-il ensuite : « Elle m’est arrivée, parce que j’ai recherché vos justices1»; oui, vos justices par lesquelles vous justifiez l’impie , et non les miennes, qui, loin de me rendre juste, me donnent de l’orgueil. Car le Prophète n’était point de ceux qui ignorent la justice venant de Dieu, et qui en voulant établir la leur, n’aboutissent qu’à se soustraire à celle de Dieu2. Ces justices, dès lors, qui rendent justes gratuitement et par la grâce ceux qui ne peuvent le devenir par eux-mêmes, ont été nommées plus à propos justifications : car le grec ne porte point dikaiosunas, ou justices, mais dikaiomata, ou justifications. Mais que veut dire le Prophète dans ces paroles : «Elle m’est arrivée? » Qui, elle? la loi peut-être? Car il avait dit : « J’ai gardé votre loi »; et c’est à cette phrase qu’il joint cette autre : « Elle a été pour moi », comme s’il disait : Cette loi a été la mienne. Mais ne nous arrêtons point à montrer comment la loi de Dieu est devenue la sienne, car le mot grec, traduit en latin, nous indique suffisamment qu’il ne s’agit point de loi dans cette parole: « elle est devenue pour moi ». Car le mot loi est masculin dans cette langue, et c’est à propos d’un nom féminin qu’il est dit: celle-ci est devenue pour moi. Il faut donc chercher plus haut ce qui lui a été fait, puis comment « celle-ci », quelle qu’elle soit, est devenue pour lui. «Celle-ci », dit-il, « est devenue pour moi»: or, ce n’est point cette loi, sens qui est rejeté par le grec. C’est peut-être cette nuit, car dans le verset supérieur il est dit : « Toute la nuit je me suis souvenu de votre nom, ô mon Dieu, et j’ai gardé votre loi »; puis il continue : « Celle-ci est devenue pour moi »; or, si ce n’est pas la loi, c’est la nuit qui est devenue pour lui. Mais que signifie alors, cette nuit m’est arrivée parce que j’ai recherché vos justifications? C’est plutôt la lumière qui a été faite pour lui, et non la nuit, parce qu’il a recherché les justifications de Dieu. On peut aussi entendre, elle est devenue pour moi, dans le sens de elle a été faite pour moi, elle m’est devenue utile, Car si l’on entend par nuit, comme on le peut très bien, l’humiliation de cette vie mortelle, où les coeurs se dérobent mutuellement, et où ces ténèbres produisent des tentations graves et sans nombre, en sorte que pendant cette nuit passent et repassent les bêtes des forêts, les lionceaux rugissants qui demandent à Dieu leur nourriture 3; ce même lion rugissant et cherchant sa nourriture, et dont le Seigneur a dit ce que nous avons déjà rappelé : « Cette nuit Satan a demandé à vous cribler comme le froment4 » ; c’est-à-dire, pendant cette nuit où passent et repassent les bêtes des forêts, le lion gigantesque a demandé à Dieu sa nourriture : assurément, cette humiliation dans ce lieu d’exil, que l’on peut bien appeler nuit, devient utile à ceux qui y sont à l’épreuve, et qui apprennent à ne point s’élever par l’orgueil ; crime pour lequel nous sommes plongés dans cette nuit. « Le commencement de l’orgueil chez l’homme, c’est de se séparer de Dieu5». Mais comme il est justifié gratuitement, et afin de s’avancer dans l’humilité, dans toutes ces tentations auxquelles il est exposé pendant cette nuit, maintenant qu’il a reçu l’intelligence, qu’il répète ce verset du psaume que nous lirons bientôt: « Il m’est bon que vous m’ayez humilié, afin que j’apprenne vos oeuvres de justice6 ». Dire en effet: « Il m’est bon que vous m’ayez humilié », qu’est-ce autre chose que dire de cette humilité, qui est appelée nuit : « Elle a été pour moi », c’est-à-dire, elle m’a été avantageuse? Mais pourquoi? parce que j’ai recherché votre justice, et non la mienne.


  1. Id. CXVIII, 56.  ↩

  2. Rom. X, 3. ↩

  3. Ps. CIII, 21. ↩

  4. I Pierre, V, 8. ↩

  5. Eccli. X, 14. ↩

  6. Ps. CXVIII, 71. ↩

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