5.
Quant à ces paroles : « Les impies m’ont raconté leurs fables, mais elles ne sont point comme votre loi, ô mon Dieu1»; le mot grec adoleskias ; ne saurait jusqu’à présent se rendre en latin par un seul mot ; ceux-ci l’ont traduit par deleclationes, ceux-là par fabulationes; nous pouvons regarder cela comme des paraboles étudiées, mais qui ont certain charme dans la conversation. Or, ces jeux d’esprit nous les trouverons dans les divers genres de la littérature profane, et même dans les livres juifs que l’on nomme deuterostes, et qui, étrangers aux saintes Ecritures, renferment des fables par milliers. On les trouve aussi chez les hérétiques, si féconds en vaines paroles. Ces conteurs, le Prophète les appelle des impies, et leurs contes, adoleskias, c’est-à-dire des puérilités , des jeux de mots, « mais qui ne ressemblent point, Seigneur, à votre loi », parce que dans cette loi, c’est la vérité, et non l’expression, qui a pour moi des attraits.
-
Ps. CXVIII, 83. ↩