5.
Les paroles suivantes paraissent moins convenir au chef qu’aux membres: « J’ai détourné mes pieds de tout sentier du mal, afin de garder vos paroles1 ». Le Christ, en effet, qui est notre chef et Sauveur de son corps, n’est porté dans le sentier du mal par aucune convoitise charnelle, et n’a pas besoin de l’interdire à ses pieds, comme s’ils y allaient de leur propre mouvement, ainsi que nous le faisons quand nous interdisons la voie du mal à nos désirs dépravés, que le Sauveur n’a point ressentis. Le moyen, en effet, d’accomplir les commandements de Dieu, est de ne point suivre nos concupiscences perverses2 , de ne leur permettre jamais d’arriver au mal qu’elles convoitent, mais de les refréner par les désirs de l’esprit contre la chair3, de peur qu’elles ne nous emportent, nous entraînant dans les sentiers du mal.