7.
Mais il en est qui disent : Voilà que le Seigneur est ressuscité ; puis-je donc espérer que je ressusciterai de même ? Oui, par la même raison. Car le Seigneur est ressuscité dans ce qu’il avait pris de toi. Il ne serait point ressuscité en effet, s’il n’eût passé par la mort, et il n’eût point passé par la mort s’il n’eût porté une chair. Qu’a reçu de toi le Seigneur? La chair. Qu’était-il quand il est venu? Le Verbe de Dieu, lequel était avant toutes choses, et par qui tout a été fait. Mais parce qu’il voulait prendre quelque chose de toi, « le Verbe a été fait chair et a demeuré parmi nous1». Il a donc reçu de toi ce qu’il devait offrir pour toi; de même que le prêtre reçoit de tes mains ce qu’il doit offrir pour toi, quand tu veux apaiser Dieu sur tes péchés. Voilà ce qui s’est tait, et cela s’est fait ainsi. Notre souverain Prêtre a reçu de nous ce qu’il devait offrir pour nous. Il a pris de nous une chair, et dans cette chair il est devenu notre victime, notre holocauste, notre sacrifice. Il est devenu notre sacrifice dans sa passion; dans sa résurrection, il a renouvelé ce qui en lui avait reçu la mort, et l’a offert à Dieu comme prémices, et il t’a dit : Tout ce que j’avais de toi est maintenant consacré à Dieu; j’ai offert à Dieu des prémices qui viennent de toi : espère dès lors qu’en toi s’accomplira ce qui s’est accompli tout d’abord dans ces mêmes prémices.
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Jean, I, 1, 3, 14. ↩