15.
« Levez-vous, Seigneur, entrez dans votre repos1 ». C’est au Christ endormi que l’on dit: « Levez-vous ». Car vous savez qui n dormi, et qui s’est levé ensuite. C’est lui qui dit en certain endroit des psaumes : « J’ai dormi tout agité2 ». C’est donc avec raison qu’on lui dit : « Levez-vous, Seigneur, pour votre repos ». Vous ne serez plus agité : « Car le Christ ressuscitant d’entre les morts, ne meurt plus, la mort n’aura plus aucune puissance sur lui3 ». C’est lui qui dit encore dans un autre psaume : « J’ai dormi, j’ai sommeillé, et je me suis levé, parce que le Seigneur m’a pris sous sa garde4 ». C’est donc à celui qui a dormi, que l’on dit ici : « Levez-vous, Seigneur, entrez dans votre repos, vous et l’arche de votre sainteté ». C’est-à-dire : Levez-vous afin que se lève aussi l’arche de sainteté, que vous avez sanctifiée. Il est notre chef, son arche est son Eglise : il s’est levé le premier, et l’Eglise se lèvera ensuite. Or, le corps n’oserait se promettre de ressusciter si la tête ne l’avait fait la première. « Levez-vous, Seigneur, pour votre repos, vous et l’arche de votre sanctification ». Quelques-uns ont prétendu que cette arche de la sanctification désignait le corps du Christ né de la Vierge Marie; en sorte que cette invitation : « Levez-vous, Seigneur, vous et l’arche que vous avez sanctifiée », signifierait: Levez-vous avec votre corps, afin que les incrédules puissent le toucher. « Levez-vous, Seigneur, pour votre repos, vous et l’arche de votre sainteté ».