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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXXIV.

18.

« C’est lui qui a frappé les premiers-nés de l’Egypte, depuis les hommes jusqu’aux bêtes1 ». Que Dieu par sa miséricorde conserve nos premiers-nés, puisqu’ils nous viennent de sa faveur. C’est un pénible châtiment, c’est une plaie bien cruelle que la mort des premiers-nés. Quels sont les premiers-nés pour nous? Nos premiers-nés sont les oeuvres par lesquelles nous servons Dieu. Car nous avons pour prémices la foi; c’est par là que nous commençons. Il a été dit à l’Eglise: «Tu viendras et tu passeras outre, en commençant par la foi2 ». Or, nul ne commence une vie sainte, sinon par la foi. C’est donc la foi qui est notre premier-né. Conservons bien la foi, et le reste Peut suivre. Ce qui fait que les hommes deviennent de plus en plus purs, qu’ils font des progrès dans la vertu, qu’ils mènent une vie plus sainte, et que l’homme intérieur se renouvelle de jour en jour, selon cette parole de l’Apôtre « Bien que l’homme extérieur s’en aille en corruption, l’homme intérieur néanmoins se renouvelle de jour en jour3 » ; c’est la foi qui vit en nous dans sa pureté primitive; et c’est de cette foi première que l’Apôtre a dit : « Non-seulement les autres créatures, mais nous-mêmes qui avons les prémices de l’Esprit»; c’est-à-dire, nous qui donnons à Dieu les prémices de notre esprit, ou notre foi qui est comme notre premier-né; « néanmoins nous gémissons en nous-mêmes, dans l’attente de l’adoption, qui sera la délivrance de notre corps4 ». Si donc c’est une grande faveur de Dieu que la conservation de notre foi, c’est un grand châtiment que la mort de nos premiers-nés, lorsque les hommes en viennent à perdre la foi dans les persécutions de l’Eglise. Car on n’afflige l’Eglise que pour détruire la foi, et l’Egypte signifie affliction. Quiconque dès lors afflige l’Eglise, quiconque jette le scandale dans l’Eglise, eût-il le nom de chrétien, celui-là perd son premier-né. Il ne sera plus qu’un infidèle, un homme vide, n’ayant que le nom et le signe; mais son premier-né est enseveli dans son coeur. C’est au point que si vous lui parlez d’une vie sainte, des espérances de la vie éternelle, de la crainte des flammes inextinguibles, il ricane en lui-même, et, s’il en a l’audace en votre présence, il vous dira d’une lèvre grimaçante : Quel est celui qui en est revenu ? Les hommes parlent comme il leur plaît. Et pourtant il est chrétien; mais comme il afflige l’Eglise, son premier-né est mort, sa foi est morte: et cela « depuis l’homme jusqu’à la bête ». Je vous dirai toute ma pensée, mes frères. Le mot d’homme signifie pour moi, dans le sens spirituel, les savants, à cause de l’âme qui est raisonnable, et qui fait l’homme proprement dit ; par la bête, j’entends les ignorants, et qui ont la foi néanmoins, autrement ils n’auraient pas de premiers-nés. Il y a des savants qui affligent l’Eglise, en faisant des schismes et des hérésies. On ne saurait dès lors trouver en eux la foi, puisqu’ils sont devenus l’Egypte, ou l’affliction pour le peuple de Dieu. Leurs Premiers-nés sont frappés de mort : ils entraînent après eux des troupes ignorantes, et telle est la bête du psaunïe. C’est donc par l’effort de leur persécution contre l’Eglise que meurt la foi chez les persécuteurs. Les premiers-nés meurent donc et chez les savants et chez les ignorants; parce que Dieu a frappé de mort les premiers-nés des Egyptiens, « depuis l’homme jusqu’à la bête».


  1. Ps. CXXXIV, 8.  ↩

  2. Cant. IV, 8, suiv. les Sept.  ↩

  3. II Cor. IV, 16.  ↩

  4. Rom. VIII, 23. 1 ↩

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