21.
Voilà donc tout ce que Dieu détruit; il le détruisit autrefois visiblement, quand nos pères sortirent de la terre d’Egypte; aujourd’hui il le détruit d’une manière spirituelle, et sa main ne cessera de le faire jusqu’à la fin des siècles. Et pour nous empêcher de croire que Dieu ait alors épuisé sa puissance, le Prophète ajoute : « Votre nom, Seigneur, est pour toujours » ; c’est-à-dire, voire miséricorde, votre main puissante ne cesse, dans le cours des siècles, de faire ce que vous faisiez alors en figure : « Car tout ce qui arrivait alors aux Juifs était figuratif; on l’a consigné, afin de nous en instruire, nous qui venons à la fin des temps. Seigneur, votre mémoire s’étend de génération en génération1». Or, il y a génération et génération; il est une génération qui nous met au nombre des fidèles, en nous faisant renaître par le baptême, et une génération qui nous fait ressusciter d’entre les morts, et nous met au nombre des anges pour la vie éternelle. Mais votre mémoire, ô mon Dieu, est au-dessus de l’une et de l’autre de ces générations, parce que le Seigneur n’a point oublié de nous appeler dès aujourd’hui, et qu’il n’oubliera point alors de nous couronner. « Votre mémoire, Seigneur, passera de génération en génération ».
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I Cor. X, 11. ↩