19.
« Je vous confesserai, Seigneur, à cause «de l’éclat terrible de votre magnificence ». «Votre magnificence est terrible »u, Seigneur, puisque nous en admirons l’éclat, et que notre joie est mêlée de crainte. Nous craignons en effet qu’en nous élevant de vos dons, nous ne méritions de perdre ce que nous avions obtenu par l’humilité. « Je vous n confesserai, parce que l’éclat de votre magnificence est terrible ; vos oeuvres sont admirables, et mon âme le sait ». Mon âme le sait très-bien depuis que vous m’avez reçu dès le sein de ma mère; mais auparavant votre science était trop élevée au-dessus de moi, je n’y pouvais atteindre. Elle me surpassait, et me laissait dans l’impuissance. D’où vient que maintenant cette âme connaît vos oeuvres, sinon parce que la nuit a pour moi une lumière dans mes délices ? sinon parce que vous êtes maître de mes reins ? sinon parce que vous m’avez reçu dès le sein de ma mère ?