30.
« Et voyez s’il y a en moi quelque trace d’iniquité; conduisez-moi dans la voie éternelle1 ». « Sondez mes sentiers», dit le Prophète, c’est-à-dire mes desseins et mes pensées : « Et voyez s’il y a en moi quelque trace de l’iniquité», soit que je l’aie commise, soit que j’y aie consenti: « Et conduisez-moi dans la voie éternelle » Qu’est-ce à dire, sinon conduisez-moi dans le Christ? Qui est, en effet, la voie éternelle, sinon celui qui est aussi la vie éternelle? Or, celui-là est éternel qui a dit : « Je suis la voie, la vérité et la vie2 ». Si donc vous trouvez dans mes voies quelque chose qui déplaise à vos yeux, parce que ma voie est mortelle ; pour vous, « conduisez-moi dans la voie éternelle », où l’on ne voit nulle injustice: « Si quelqu’un, en effet, vient à pécher, nous avons pour avocat auprès du Père, Jésus-Christ qui est juste. C’est lui qui intercède pour nos péchés3 » ; c’est lui qui est la voie éternelle sans aucune faute, et la vie éternelle sans châtiment.