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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXXXVII.

7.

« Au jour où je vous invoquerai, hâtez-vous de m’exaucer1 ». Pourquoi « hâtez-vous?» C’est que vous-même l’avez dit: « Tu parleras encore, quand je dirai : Me voici2 ». Pourquoi « hâtez-vous?» Parce que je ne demande plus une félicité terrestre; mais le nouveau Testament m’apprend à former de saints désirs. Je ne demande ni la terre, ni une fécondité charnelle, ni la santé passagère, ni l’humiliation de mes ennemis, ni les richesses, ni les honneurs; je ne veux rien de cela : « hâtez-vous donc de me secourir. » Donnez-moi ce que je demande, puisque vous m’avez appris ce que je dois demander. Disons au Prophète : Est-ce là ce que vous demandez? Ecoutons à notre tour, qu’il dise de quoi son coeur est gros, et voyons ce qu’il demande apprenons de lui à demander, pour mériter de recevoir. Tu es venu à l’église aujourd’hui faire je ne sais quelle demande ; de bonne foi, qu’es-tu venu demander? Tu avais dans le coeur je ne sais quel désir: puisse-t-il être innocent, bien que charnel ! Mais arrière ce qui est injuste, arrière ce qui est charnel! Apprends ce qu’il faut demander, ce que tu célèbres aujourd’hui. Tu célèbres la mémoire d’une sainte et bienheureuse femme, et tu aspires peut-être à une félicité terrestre. Embrasée du désir de la sainteté, elle renonça au bonheur qu’elle avait ici-bas: elle abandonna ses enfants qui pleuraient leur mère et l’accusaient de cruauté, parce que, dans son impatience de recevoir la couronne céleste, elle s’était dépouillée en quelque sorte de toute pitié humaine. Or, ne savait-elle point ce qu’elle désirait, ce qu’elle foulait aux pieds? Loin de là, elle savait chanter devant les anges de Dieu, aspirer à leur société, à leur amitié chaste et pure, où elle ne connaîtrait plus la mort, mais le juge qui ne saurait être surpris par aucun mensonge. Une telle vie est-elle donc dénuée de tout bien? Au contraire, c’est là qu’est le seul bien, le bien qui n’est mélangé d’aucun mal, dont on jouit en toute sécurité, avec une entière avidité, sans que nul nous dise: Modérez-vous. Ici-bas il est fâcheux, il est même très-dangereux de nous réjouir de nos biens terrestres, de peur que cette complaisance ne devienne de l’attachement, que cette joie immodérée ne soit notre perte. Pourquoi, en effet, Dieu prend-il soin de mêler aux joies de cette vie quelques tribulations, sinon afin que ces tribulations et ces amertumes nous apprennent à n’aspirer qu’aux délices éternelles ?


  1. Ps. CXXXVII, 3.  ↩

  2. Isa. LVIII, 9. ↩

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Discours sur les Psaumes

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