• Start
  • Werke
  • Einführung Anleitung Mitarbeit Sponsoren / Mitarbeiter Copyrights Kontakt Impressum
Bibliothek der Kirchenväter
Suche
DE EN FR
Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXL.

10.

Vous le savez, mes frères, et il ne faut point le passer sous silence, on donne le nom d’élus, chez les Manichéens, à ceux qui paraissent avoir une justice plus éminente, être au premier degré de la vertu. Que ceux qui le savent s’en souviennent, ceux qui l’ignoraient l’apprendront. Les élus de Dieu, ce sont les saints, l’Ecriture nous l’enseigne1. Mais eux ont usurpé cette qualification pour se l’approprier d’une manière particulière, et on ne les reconnaît qu’au nom d’élus. Quels sont donc ces élus? Des hommes tels que si tu leur dis : Tu as péché, ils ont recours à ces excuses impies, pires que toutes les autres, et plus sacrilèges. Ce n’est pas moi qui ai péché, mais la gent ténébreuse. Or, quelle est cette gent ténébreuse? Celle qui a fait la guerre à Dieu. C’est elle qui pèche, lorsque tu pèches toi-même? Oui, répond-il, parce que je suis mêlé à elle. Mais qu’a donc craint Dieu qui t’a mêlé à elle? Car ils disent que cette race ténébreuse se révolta contre Dieu avant la création du monde, et que Dieu, craignant que son royaume ne fût renversé par les chocs impétueux de cette race ennemie, envoya chez elles ses membres, sa substance, ce qu’il est en un mot ; s’il est de l’or, ce fut de l’or qu’il envoya; s’il est lumière, ce fut la lumière, enfin il envoya ce qu’il est, le mêla dans les entrailles de ce peuple ténébreux, disent-ils, et en fabriqua ainsi le monde. Et nous, disent-ils, qui sommes des âmes, nous sommes faits des membres de Dieu; mais nous sommes resserrés ici-bas dans les entrailles de ce peuple ténébreux, et toutes les fautes que l’on nous attribue sont les péchés de ce peuple. Ils paraissent en effet se laver du péché ; mais ils ne sauraient excuser ni leur Dieu de toute crainte, ni la substance même de leur Dieu de la souillure corruptible. Car si Dieu est incorruptible, s’il est immuable, s’il est au-dessus de tout changement et de toute souillure, enfin s’il est impénétrable, que peut lui faire ce peuple ténébreux? Quelle que soit l’impétuosité de ses efforts, comment porter l’effroi chez celui qui est impénétrable, inviolable, supérieur àtoute souillure, à tout changement, à toute corruption? Si Dieu est tel que nous le disons, il est cruel, en vous jetant là, bien que vous soyez impuissants à lui nuire. Pourquoi vous y jeter? Voilà que cette nation ténébreuse était dans l’impuissance de lui nuire en aucune façon ; et lui vous fait un tort très grave, il vous a été plus hostile que cette nation, qui pouvait, il est vrai, vous nuire à son tour. Vous avez pu être tourmentés, pu être esclaves, pu être souillés, pu être corrompus; donc Dieu l’a pu aussi. Un morceau en quelque sorte, une faible portion de sa nature pu vaincre la masse entière. Car ce qu’il a jeté là, et ce qui est demeuré sont de même qualité; ils l’avouent eux-mêmes; ils reconnaissent deux substances, une substance d’une part, et une substance d’autre part. C’est ce que disent leurs livres; s’ils le nient, on le peut lire et les convaincre.


  1. Matth. XXXIV, 22, 24, 31. ↩

pattern
  Drucken   Fehler melden
  • Text anzeigen
  • Bibliographische Angabe
  • Scans dieser Version
Übersetzungen dieses Werks
Discours sur les Psaumes

Inhaltsangabe

Theologische Fakultät, Patristik und Geschichte der alten Kirche
Miséricorde, Av. Europe 20, CH 1700 Fribourg

© 2025 Gregor Emmenegger
Impressum
Datenschutzerklärung