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Werke Augustinus von Hippo (354-430) Enarrationes in psalmos Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME CXLVII

27.

« Il annonce sa parole à Jacob, ses décrets et ses jugements à Israël1». Quels décrets et quels jugements? Il déclare que toutes les douleurs endurées par les hommes, quand ils n’étaient que neige, ou frimas, ou cristal, est le juste châtiment de leur orgueil et de leur révolte contre Dieu, Remontons à l’origine de notre chute, et voyons combien le psaume a dit vrai quand il chante : « J’ai péché avant d’être humilié2 ». Mais celui qui dit : « J’ai péché avant d’être humilié », dit aussi « C’est pour mon bien que vous m’avez humilié, afin que j’apprenne les moyens de votre justice3». Ces moyens de justice, Dieu les a enseignés à Jacob, en mettant Jacob en lutte avec un ange; et dans la personne de cet ange le Seigneur luttait lui-même. Jacob le retint, lui fit violence pour le retenir, et parvint à le retenir en effet. Dieu se laissa retenir par miséricorde, et non par faiblesse. Jacob lutta donc, et prévalut, et retint le Seigneur : et il pria celui qu’il semblait avoir vaincu, de le bénir4. Quelle idée se faisait-il de cet adversaire contre qui il luttait, et qu’il retenait? Pourquoi le retenir, et user ainsi de violence? « C’est que le royaume des cieux souffre violence, et que les violents seuls peuvent le ravir5 ». Pourquoi donc lutter, sinon parce qu’il faut de grands efforts? Pourquoi ne recouvrons-nous qu’avec peine ce que nous perdons si facilement? C’est afin que cette peine à le recouvrer nous apprenne à ne point le perdre. Que l’homme donc s’efforce de conserver; et il sera plus ferme à conserver ce qu’il n’aura recouvré qu’avec peine. Donc le Seigneur manifesta ses desseins à Jacob, à Israël ; et pour parler plus clairement, c’est par un juste décret du Seigneur que les justes doivent subir ici-bas les fatigues, les dangers, les chagrins et les douleurs. Celui-là seul peut dire qu’il a souffert sans sujet, bien que ce ne soit pas absolument sans sujet, puisque c’était pour nous, qui seul peut dire aussi : « Je payais ce que je n’avais point enlevé6», qui seul peut dire : «Voici venir le prince de ce monde, et il ne trouvera rien en moi ». Comme si quelqu’un lui disait: Pourquoi donc souffrez-vous? il ajoute: «Mais afin que tous comprennent que j’accomplis là volonté de mon Père, levez-vous, sortons d’ici7». Quant aux autres, qui souffrent tous pour leurs péchés, par un juste jugement de Dieu, et quand même ils souffriraient pour la justice, qu’ils ne s’arrogent pas l’honneur de souffrir innocemment comme le Christ. Ecoute l’apôtre saint Pierre « Il est temps que le jugement commence par la maison du Seigneur ». Quand il exhorte les martyrs, les témoins de Dieu, à supporter avec patience les menaces et les fureurs du monde, il leur dit : « Il est temps que le jugement commence par la maison du Seigneur; si donc il commence par nous.; quelle sera la fin de ceux qui ne croient point à l’Evangile? Si le juste est à peine sauvé, où paraîtront le pécheur et l’impie8? Le Seigneur annonce à Jacob sa parole, ses décrets et ses justices à Israël ».


  1. Ps. CXLVII, 19. ↩

  2. Ps. CXVIII, 67.  ↩

  3. Id. 71.  ↩

  4. Gen. XXXII, 24-26.  ↩

  5. Matth. XI, 12.  ↩

  6. Ps. LXVIII, 5.  ↩

  7. Jean, XIV, 30, 31. ↩

  8. I Pierre, IV, 4, 17, 18.  ↩

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