19.
Ce qui suit maintenant est propre à Notre-Seigneur, qui est notre pierre fondamentale : « Qu’est-il besoin de verser mon sang, si je dois m’en aller en pourriture 1? » Quel est l’objet de sa prière ? La résurrection, Si je descends dans la corruption, dit-il, et que ma chair s’en aille en pourriture comme celle des autres hommes, pour ressusciter au dernier jour, à quoi bon répandre mon sang? Si ma résurrection ne s’effectue maintenant, je ne la prêcherai à personne, je ne gagnerai aucun disciple; mais pour que j’annonce à quelqu’un vos merveilles, vos louanges, la vie éternelle, il faut que je ressuscite en ma chair et qu’elle ne s’en aille pas en corruption. Si elle doit s’en aller comme celle des autres hommes, qu’est-il besoin de verser mon sang? « La poussière vous confessera-t-elle, ou prêchera-t-elle votre vérité ? » Il y a deux confessions, l’une des péchés, l’autre des louanges. Dans le malheur, nous confessons à Dieu nos péchés, avec componction; dans la joie, nous chantons avec allégresse la justice de Dieu: gardons-nous toutefois d’être jamais sans aucune confession.
-
Ps. XXIX, 10. ↩