14.
« Vous ne m’avez point resserré entre les mains de mon ennemi1 » : non point de ton voisin ni de ton copartageant, ni de ce compagnon d’armes que tu as blessé, ni de quelqu’un de ta propre ville que tu as peut-être offensé par tes injures. Nous nous sommes mis dans l’obligation de prier pour tous ceux-là. Mais nous avons un autre ennemi qui est le diable, l’antique serpent. Tous, nous échapperons à sa puissance par la mort, si notre mort est sainte. Quiconque meurt dans le péché, est jeté par cette mort funeste entre les mains du diable, pour être avec lui condamné à un supplice sans fin. C’est donc le Seigneur notre Dieu qui nous arrache aux étreintes de l’ennemi; et cet ennemi veut nous prendre par le moyen de nos convoitises. Or, nos convoitises, quand elles grandissent au point de nous assujettir, elles s’appellent des nécessités. Donc, une fois que le Seigneur aura délivré notre âme de ces nécessités, quelle prise aura le démon sur nous, pour nous assujettir à sa puissance?
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Ps. XXX, 9. ↩