18.
Le texte du Psaume est donc tout d’abord une prière, depuis ces paroles : « Seigneur, entendez ma voix», jusqu’à ces autres : « Mon roi et mon Dieu ». Mais l’Eglise comprend ce qui l’empêche de, voir Dieu, ou de connaître qu’elle est exaucée, depuis: « Je vous invoquerai, Seigneur, et au matin vous entendrez ma voix », jusqu’à: « Vous avez en horreur l’homme de sang et l’homme fourbe ». En troisième lieu, depuis ce verset : « Pour moi, avec la multitude de vos miséricordes » , jusqu’à: « Je me prosternerai avec crainte auprès de votre saint temple », l’Eglise espère devenir un jour la maison de Dieu, et en cette vie s’approcher de lui dans la crainte, jusqu’à ce que la charité consommée ait banni toute crainte. Quatrièmement, elle sent qu’elle s’avance et qu’elle marche entre des obstacles; elle demande ce secours de l’intérieur, imperceptible à l’oeil humain, de peur que la langue des méchants ne la détourne du bon chemin, depuis:e Seigneur, « conduisez-moi, dans votre justice», jusqu’à: « Leurs langues sont pleines d’artifices». Elle prédit, en cinquième lieu, le châtiment des impies, quand le juste à peine sera sauvé; et la récompense de ce juste qui aura répondu à l’appel de Dieu, et qui aura courageusement tout supporté, jusqu’à ce qu’il arrive au Seigneur. Cette partie commence à : « Jugez-les, Seigneur », pour finir avec le psaume.