12.
Voilà que le Prophète parle maintenant avec clarté de ce sacrement dans lequel il se portait dans ses mains. « Goûtez et voyez combien le Seigneur est doux1 ». Le psaume ne commence-t-il pas à s’expliquer, et à te montrer cette espèce de folie et de fureur calme, cette folie sage, cette sobre ivresse de ce David, qui désignait en figure je ne sais quel mystère, lorsque dans la personne d’Achis, les Juifs lui dirent : « Comment cela se peut-il2 ? » Rappelle-toi que le Seigneur disait: « Celui qui ne mange point ma chair et ne boit point mon sang, n’aura pas en soi la vie3 ». Et ceux qui appartenaient au royaume d’Achis, ou à l’erreur et à l’ignorance, que répondirent-ils? « Comment celui-ci pourra-t-il nous donner sa chair à manger4? » Si tu l’ignores, goûte, et vois combien le Seigneur est doux : si tu ne le comprends point, tu es le roi Achis. David changera sa face, et il te quittera, il se retirera de toi pour s’en aller.