26.
Mais parce qu’il y a différentes sortes de pécheurs, et qu’il est difficile, peut-être même impossible en cette vie de n’être point pécheur, le Prophète nous dit aussitôt de quels pécheurs la mort est si funeste: « Et ceux qui haïssent le juste, périront1 », nous dit-il. Quel est ce juste, sinon celui qui juge l’impie2? Quel est ce juste, sinon Notre-Seigneur Jésus-Christ, qui est aussi l’hostie de propitiation pour nos péchés3? Ceux donc qui le haïssent ont une mort très-funeste, puisqu’ils meurent dans leurs péchés et qu’ils ne sont point par lui réconciliés à notre Dieu. « Le Seigneur, en effet, rachètera les âmes de ses serviteurs4». C’est au point de vue de l’âme que l’on doit envisager la mort comme très- funeste, ou comme très-désirable; et non au point de vue des affronts que l’on peut faire à nos corps, ou des honneurs qu’on peut leur rendre aux yeux des hommes. « Et ceux qui « espèrent en lui ne seront point délaissés5 ». Telle est, en effet, la règle de la justice humaine. Quels que soient nos efforts, il est impossible que la vie humaine soit sans péché, du moins ne péchons point sous le rapport de l’espérance en celui qui nous remet nos péchés. Ainsi soit-il.
Ces trente-trois premiers Psaumes ont été traduits par M. l’abbé MORISOT.