5.
Qui est-ce qui peut former les justes? Ou plutôt, quel langage tiennent les adversaires qui nous persécutent? Que disent les ennemis invisibles dont nous avons parlé? Les saint sont-ils condamnés au silence? Les ennemis invisibles, qui s’acharnent à la perte de l’homme, suggèrent à son coeur cette pensée surtout, que Dieu ne nous aide pas: par là, ils nous portent à chercher du secours ailleurs, afin de nous trouver incapables de leur résister et de s’emparer de nous. Voilà ce qu’ils nous suggèrent. Nous devons nous mettre particulièrement en garde contre ces perfides conseils, dont il est question dans un autre psaume: « Une multitude d’ennemis s’élèvent contre moi; plusieurs disent à mon âme : Elle n’a point de salut à espérer de son Dieu1». A l’encontre d’un tel langage, que lisons-nous ici? « Dites à mon âme : C’est moi qui suis ton salut». Lorsque vous aurez dit à mon âme : « Je suis ton salut», elle vivra dans la justice, et je n’appellerai à mon secours personne autre qui vous.
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Ps. III, 2, 3. ↩