9.
« Seigneur, quand ouvrirez-vous les yeux? Délivrez mon âme de leurs fourberies, et mon unique des lions1 ». Notre patience se lasse de souffrir, et ces paroles : « Quand ouvrirez-vous les yeux», ont été dites de chacun de nous. C’est-à-dire, quand vous verrons-nous tirer vengeance de ceux qui nous insultent? Quand le juge, vaincu par les importunités de cette veuve, lui fera-t-il justice? Si notre juge diffère de nous délivrer, c’est, non par indifférence, mais par amour, non par impuissance, mais par raison, non par incapacité de nous venir en aide, mais parce qu’il veut attendre jusqu’à la fin pour nous sauver tous en même temps. Et toutefois nos désirs nous portent à lui dire: « Quand ouvrirez-vous les yeux, Seigneur ? Délivrez mon âme de leurs fourberies, et mon unique des lions»; c’est-à-dire, délivrez mon Eglise des puissances qui la persécutent.
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Ps. XXXIV, 17 ↩