7.
« Et sa race sera en bénédiction1 ». Ici rejetons toute pensée charnelle. Nous voyons bien souvent mourir de faim les enfants du justes; comment donc « sa postérité sera-t-elle dans la bénédiction? » Cette race doit s’entendre de ses oeuvres, ce qu’il sème pour récolter ensuite. Car l’Apôtre a dit: « Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons dans le temps, sans nous fatiguer. C’est pourquoi, pendant qu’il en est temps, faisons du bien à tous2 ». Telle est votre postérité qui sera en bénédiction. Tu confies une semence à la terre, et tu la recueilles au centuple, et tu la perdrais en la confiant au Christ? Remarque bien le mot de semence expressément employé par l’Apôtre à propos des aumônes. Voici ses paroles : « Celui qui sème peu recueillera peu; et celui qui sème dans la bénédiction moissonnera dans les bénédictions3». Mais peut-être est-ce pour toi une peine de semer, et ton coeur est-il ému à la vue des malheureux. Car nul doute qu’un jour nous ne soyons plus heureux de n’avoir plus personne à soulager. Quand tous seront devenus incorruptibles, il n’y aura plus ni affamé à qui tu puisses donner à manger, ni altéré à qui donner à boire, ni homme nu à revêtir, ni étranger à recevoir; nais ici-bas nous semons dans les larmes, dans les tentations, dans les douleurs, dans les gémissements. Vois ce que dit un autre psaume: « Ils allaient et pleuraient en répandant leur semence ». Vois aussi que « sa semence sera en bénédiction : — mais ils reviendront avec joie en portant leurs gerbes4 ».