13.
« Si vous ne retournez à lui »,dit le Prophète, « il brandira son glaive (Ps. VII, 13 ) ». On peut dire de Jésus-Christ, qu’il est le glaive de Dieu, glaive à deux tranchants, framée qu’il n’a point brandie à son premier avènement, mais qu’il a tenue cachée dans le fourreau de son humilité ; mais au second avènement, quand il viendra juger les vivants et les morts, les éclairs de cette framée brilleront de tout l’éclat de sa splendeur, pour illuminer les justes, et jeter les impies dans l’effroi. D’autres versions, au lieu de : « Brandira son glaive », portent: « Fera briller sa framée »: expression qui s’applique fort bien, selon moi, à cette splendeur de Jésus-Christ, au dernier avènement ; car en parlant au nom de Jésus-Christ même, le psalmiste a dit ailleurs: « Seigneur, délivrez mon âme des mains de l’impie, et votre glaive des ennemis de votre puissance ( Id. XVI, 13, 14 ) ». « Il a tendu son arc et l’a préparé ». Il ne faut point négliger ce changement de temps dans les verbes: il est dit au futur que Dieu brandira son épée»; et au passé, qu’il a tendu son arc », et le discours continue au passé.