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Works Augustine of Hippo (354-430) Discours sur les Psaumes
DISCOURS SUR LE PSAUME XXXVIII.

17.

« J’ai succombé sous le poids de votre main, quand vous m’avez corrigé ». C’est-à-dire , j’ai succombé sous le châtiment. Et toutefois, qu’est-ce que le châtiment de votre part, sinon ce qui suit: « Vous avez corrigé l’homme à cause de sa faute, vous avez fait sécher mon âme comme l’araignée? » C’est là, chez Idithun, une haute pensée; si l’on peut suivre cette pensée, s’élever à cette hauteur. Il dit qu’il a succombé sous les châtiments du Seigneur; il demande que ces châtiments s’éloignent de lui, et le demande au Dieu qui l’a fait. Que celui qui l’a fait le refasse; que celui qui l’a créé, le crée de nouveau. Toutefois, mes frères, pouvons-nous croire que ce soit sans raison qu’il a succombé, au point de vouloir une création nouvelle, une seconde formation? « C’est pour son iniquité », dit-il, « que vous avez châtié l’homme ». Si j’ai succombé, c’est simplement parce que je suis infirme; si je crie du fond de l’abîme, c’est simplement à cause de l’iniquité; aussi m’avez-vous châtié, non pas condamné : « Vous avez corrigé l’homme à cause de son iniquité ». Ecoute cela plus clairement dans un autre psaume : « Il est bon pour moi que vous m’ayez humilié, afin que j’apprenne à devenir juste devant vous1 ». J’ai été humilié, mais c’est mon bien; c’est un châtiment, mais aussi une grâce. Que peut donc me réserver après le châtiment celui qui fait du châtiment une grâce? car c’est de lui qu’il est dit « J’ai été humilié, et c’était mon salut2»; et : « Il m’est bon que vous m’ayez humilié, afin que j’apprenne à devenir juste. Vous avez châtié l’homme à cause de l’iniquité ». Et ce qui est écrit ailleurs : « Vous attachez la douleur à vos commandements3 », n’a pu être dit à Dieu que par l’homme qui progresse, parce que lui seul a pu l’apercevoir. « Vous attachez », dit-il, « la douleur à vos préceptes », vous me faites de la douleur un précepte. C’est vous qui formez cette douleur que j’endure, vous ne la laissez point inachevée, mais vous la formez : et cette douleur que vous avez formée pour me l’infliger, me devenait un précepte, afin que je fusse délivré par vous. Vous formez la douleur, fingis, est-il dit; vous la façonnez, et non, vous la simulez: ainsi façonne l’artiste; ainsi le potier tire son nom de la poterie qu’il façonne. « C’est donc à cause de l’iniquité que vous avez châtié l’homme ». Je me vois dans les peines, je me vois dans l’affliction, et je ne vois en vous aucune injustice. Donc, si je suis dans la peine et qu’il n’y ait aucune injustice en vous, n’en faut-il pas conclure que vous châtiez l’homme à cause de l’iniquité?


  1. Id. CXVIII, 71. ↩

  2. CXIV, 6.  ↩

  3. Id. CXIII, 20. ↩

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