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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De diversis quaestionibus LXXXIII Quatre-vingt-trois questions
LXVI. — Sur ce passage: « Ignorez-vous, mes frères, je parle à ceux qui connaissent la loi, « que la loi ne domine sur l’ homme, que pendant le temps qu'il vit? »Jusqu'à ce verset : « Il vivifiera aussi vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous . »

5.

Voici les témoignages qui se rapportent à la seconde époque: « Mais la loi est survenue, pour faire abonder le péché 1. » Car la prévarication, qui n'existait pas, est survenue ainsi. Puis cet autre texte déjà cité: « Quand nous étions dans la chair; les passions des péchés qui étaient occasionnées par la loi, agissaient dans nos membres, jusqu'à leur faire produire des fruits de mort. » Et cet autre : « Que dirons-nous donc ? La loi est-elle péché ? » Point du tout. « Mais je n'ai connu le péché que par la loi, car je ne connaîtrais pas la concupiscence, si la loi n'eût dit : Tu ne convoiteras pas. Or, prenant occasion du commandement, le péché a excité en moi toute concupiscence. » Et un peu plus bas : » Quand est venu le commandement, le péché a revécu. Et moi je suis mort ; et il s'est trouvé que ce commandement qui devait me donner la vie, a causé ma mort. Ainsi le péché, prenant occasion du commandement, m'a séduit et par lui m'a tué. » Par ces mots : « Je suis mort, » l'Apôtre veut dire : J'ai connu que j'étais mort : car celui-là devient prévaricateur qui sait, par la loi, ce qu'il ne doit pas faire et le fait néanmoins. Quant à ces paroles : « Le péché, en prenant occasion du commandement, m'a séduit, » elles signifient, ou que l'attrait au péché est plus grand, quand il y a une défense ; ou que l'homme qui accomplit les ordres de la loi, s'il n'a pas encore la foi qui est le produit de la grâce, s'en attribue le mérite et pèche davantage par orgueil.

L'Apôtre continue et dit : « Ainsi la loi est sainte, et le commandement saint, juste et bon. Ce qui est bon est donc devenu pour moi la mort? Loin delà : car le péché pour paraître péché, a, par une chose bonne; produit en moi la mort, de sorte que le commandement, a rendu coupable outre mesure le pécheur ou le péché. Car nous savons que la loi est spirituelle, et moi je suis charnel, » c'est-à-dire n'étant pas encore délivré par la grâce spirituelle 2, j'acquiesce à la chair, « vendu comme esclave au péché, » c'est-à-dire commettant le péché pour des voluptés temporelles. « Aussi ce que je fais, je ne le comprends pas, » c'est-à-dire je ne le reconnais point comme conforme aux préceptes de la charité, où est la vraie science. C'est en ce sens que le Seigneur dit aux pécheurs : « Je ne vous connais pas. » Car rien ne lui échappe ; mais comme les péchés n'ont point de place dans les prescriptions de la loi, fondées sur la vérité, celui qui est la Vérité même dit aux pécheurs : « Je ne vous connais pas. » En effet comme les yeux reconnaissent les ténèbres en ne les voyant pas, ainsi l'esprit sert les péchés sans les connaître. C'est pour cela, je pense, qu'il est écrit dans les psaumes : « Qui connaît les péchés 3? »

« Car je ne fais pas ce que je veux, mais je fais ce que je haïs. Or si je fais ce que ne je ne veux pas, j'acquiesce à la loi comme étant bonne. Ainsi ce n'est plus moi qui fais cela, mais le péché qui habite en moi. Car je sais que le bien n'habite pas en moi, c'est-à-dire dans ma chair. En effet, le vouloir réside en moi, mais accomplir le bien, je ne l'y trouve pas. Aussi le bien que je veux, je ne le fais point ; mais le mal que je ne veux pas, je le fais. Si donc je fais ce que je ne veux pas, ce n'est pas moi qui le fais, mais le péché qui habite en moi. Je trouve donc, quand je veux faire le bien, cette loi, que le mal réside en moi. Je me complais dans la loi de Dieu selon l'homme intérieur ; mais je vois dans mes membres une autre loi qui combat la loi de mon esprit, et me captive sous la loi du péché, laquelle est dans mes membres. » Jusques-là c'est le langage d'un homme établi sous la loi, mais non encore sous la grâce ; il est vaincu parle péché, malgré lui ; car l'habitude de la chair a prévalu, ainsi que le lien naturel de la mortalité, qui nous rattache à Adam. Que celui qui se trouve en cet état implore donc du secours, et qu'il sache qu'il n'a en propre que la nature déchue, et non la nature restaurée. Une fois délivré, il connaît la grâce de son libérateur et s'écrie : « Homme infortuné que je suis, qui me délivrera du corps de cette mort? La grâce de Dieu par Jésus-Christ Notre-Seigneur. »


  1. Rom. V, 20. ↩

  2. Rét. l. I, ch. XXVI.  ↩

  3. Ps. XVIII, 13. ↩

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Übersetzungen dieses Werks
Quatre-vingt-trois questions

Inhaltsangabe

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