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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De catechizandis rudibus

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Méthode pour enseigner aux catéchumènes les éléments du Christianisme

CHAPITRE XXIII.

DESCENTE DU SAINT-ESPRIT. — CONVERSIONS OPÉRÉES CHEZ LES JUIFS ET CHEZ LES GENTILS.

  1. Après avoir affermi la foi chez ses disciples et s’être montré à eux pendant quarante jours, Jésus-Christ monta au ciel en leur présence. Cinquante jours après la Résurrection, il leur envoya, selon sa promesse, le Saint-Esprit, pour répandre dans leur coeur la charité qui devait non-seulement alléger, mais encore faire aimer l’accomplissement de la loi. Cette loi avait été donnée aux Juifs sous la forme de dix commandements, ce qu’on appelle le Décalogue :- mais elle se réduit à deux préceptes qui sont d’aimer Dieu de tout notre coeur, de toute notre âme-, de tout notre esprit, et d’aimer notre prochain comme nous-mêmes. Ces deux commandements renferment la Loi et les Prophètes, comme le Seigneur l’a déclaré expressément dans l’Evangile1, et l’a du reste prouvé par son exemple. Cinquante jours après avoir célébré la pâque symbolique, immolé et mangé l’agneau dont le sang marqua leurs portes comme gage de salut2, le peuple d’Israël reçut la loi gravée du doigt de Dieu3, figure du Saint-Esprit, comme nous l’avons déjà remarqué4: de même, ce fut le cinquantième jour après la passion de Notre-Seigneur, la véritable pâque, que le Saint-Esprit fut envoyé aux disciples. Ici, plus de tables de pierre pour figurer la dureté des coeurs : les disciples étaient tous assemblés en un même lieu, à Jérusalem, quand on entendit soudain un bruit sourd venait du ciel, semblable à celui d’un vent impétueux; et ils virent des langues de feu qui se partagèrent et s’arrêtèrent sur chacun d’eux: puis ils commencèrent à parler diverses langues. Tous les Juifs venus à Jérusalem des différents pays où ils étaient dispersés et dont ils avaient appris la langue, reconnaissaient leur idiome particulier dans le langage des disciples5. Prêchant alors Jésus-Christ avec tout l’enthousiasme de la foi, ils opéraient en son nom une foule de prodiges, au point que Pierre, ayant passé près d’un mort et l’ayant couvert de son ombre, le ressuscita6.

  2. A la vue des prodiges éclatants qui s’accomplissaient au nom de celui qu’ils avaient crucifié, les uns par haine, les autres par erreur, les Juifs se divisèrent : les uns s’acharnèrent à poursuivre les Apôtres qui l’annonçaient; les. autres, étonnés de voir s’accomplir tant de merveilles au nom de Celui qu’ils avaient tourné en dérision et dont ils se flattaient d’avoir consommé la défaite et la ruine, se repentirent par milliers et crurent en lui. Ce n’étaient plus ces Juifs qui demandaient à Dieu des prospérités mondaines et un royaume temporel, ou qui attendaient dans le Messie un monarque glorieux selon la chair : se plaçant au point de vue de l’éternité, ils comprenaient, ils aimaient Celui qui s’était condamné à souffrir par eux et pour eux tant de supplices dans le temps, qui avait effacé généreusement tous les crimes de leur race, et, par l’exemple de sa résurrection, leur avait appris à attendre de lui le don de l’immortalité. Ils mortifiaient donc en eux les désirs du vieil homme, et dans leur enthousiasme pour la vie spirituelle dont ils avaient jusqu’alors ignoré les merveilles, ils s’empressaient, selon le précepte évangélique, de vendre ce qu’ils possédaient et d’en déposer le prix aux pieds des Apôtres : ensuite on le distribuait à chacun selon ses besoins7. Ils vivaient dans l’union de la charité chrétienne: aucun ne considérait comme à lui ce qu’il possédait; toutes choses étaient communes entre eux et ils ne formaient qu’un coeur et qu’une âme8. Leurs concitoyens ne tardèrent pas à les persécuter, au mépris de la voix du sang, si puissante sur ces esprits charnels, et les dispersèrent. Les chrétiens trouvèrent ainsi l’occasion de propager au loin l’Evangile et d’imiter la patience de leur Maître : après avoir souffert pour eux avec douceur, il les invitait à prendre un esprit de douceur et à souffrir pour lui.

  3. Parmi les persécuteurs des chrétiens, Paul avait montré le plus d’acharnement. Appelé à la foi et à l’apostolat, il reçut la mission d’annoncer l’Evangile aux Gentils et souffrit pour le nom de Jésus-Christ plus de maux qu’il n’en avait fait pour le combattre. En fondant des églises chez toutes les nations où il semait la parole évangélique , il sentait bien que les fidèles qui venaient de renoncer au culte des idoles et qui étaient peu initiés encore à l’esprit de la religion, avaient de la peine à vendre et à distribuer leurs biens pour ne servir que Dieu; aussi leur recommandait-il instamment d’envoyer des offrandes aux chrétiens pauvres des- églises de Judée. D’après les principes de l’Apôtre, les uns remplissaient le rôle de soldats, les autres étaient chargés dans les provinces de solder leur paie. Il posait parmi eux Jésus-Christ comme la principale pierre de l’angle, selon l’expression du prophète9, afin d’y rattacher, comme deux murailles opposées les Juifs et les Gentils, et de les confondre dans une charité toute fraternelle. Dans la suite, les peuples païens suscitèrent à 1’Eglise de Jésus-Christ des persécutions à la fois plus fréquentes et plus cruelles, et l’on voyait de jour en jour s’accomplir cette prédiction du Seigneur: « Voilà que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups10».


  1. Matt. XXII, 37, 40. ↩

  2. Exod. XII. ↩

  3. Id. XIX, XX. ↩

  4. Ci-dessus, ch. XX, n. 35. ↩

  5. Act. II, 1-11. ↩

  6. Act. V, 15. ↩

  7. Id. II, 44, et IV, 34. ↩

  8. Id. IV, 32-35. ↩

  9. Psal. CXVII, 22.Isaïe, XXVIII, 16. ↩

  10. Matt. X, 16. ↩

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Vom ersten katechetischen Unterricht (SKV 7)

23. Kapitel

41. Nachdem der Herr seine Jünger auf diese Weise gestärkt hatte, weilte er noch vierzig Tage lang unter ihnen1 und stieg dann vor ihren Augen in den Himmel auf.2 Und als fünfzig Tage seit seiner Auferstehung vergangen waren,3 schickte er ihnen, wie er verheißen hatte, den Heiligen Geist, der die Liebe in ihre Herzen ausgoß,4 damit sie ohne Belastung,5 S. 78 ja sogar mit Freude das Gesetz erfüllen könnten. Dieses Gesetz ist den Juden in Form der Zehn Gebote, dem sogenannten Dekalog, gegeben worden; diese wiederum werden zurückgeführt auf zwei Gebote: »Liebe Gott aus ganzem Herzen, aus ganzer Seele und mit deinem ganzen Denken, und liebe deinen Nächsten wie dich selbst!« Daß nämlich an diesen zwei Geboten das ganze Gesetz und die Propheten hängen,6 sagte der Herr selber im Evangelium und machte es durch sein Beispiel deutlich. Denn auch für das Volk Israel vergingen seit dem Tag, an dem sie zum erstenmal in sinnbildlicher Weise das Paschafest feierten, indem sie ein Schaf schlachteten, es aßen und als Schutzzeichen für ihre Rettung die Türpfosten mit seinem Blut bezeichneten,7 seit diesem Tage also vergingen fünfzig Tage,8 und sie empfingen das Gesetz, das vom Finger Gottes geschrieben war,9 ein Ausdruck, womit, wie bereits gesagt, der Heilige Geist versinnbildlicht wird. In gleicher Weise wurde nun fünfzig Tage nach dem Leiden und der Auferstehung des Herrn, dem wahren Paschafest,10 der Heilige Geist selber den Jüngern gesandt. Er wies nicht mehr durch das Sinnbild der steinernen Tafeln auf die Härte ihres Herzens hin; vielmehr entstand, als sie in Jerusalem an einem Ort versammelt waren, vom Himmel her plötzlich ein Brausen, wie wenn ein gewaltiger Sturm daherführe, und es erschienen ihnen Zungen wie von Feuer, die sich verteilten, und die Jünger begannen so in Zungen zu reden, daß ein jeder, der zu ihnen gekommen war, seine eigene Sprache erkannte.11 In dieser Stadt kamen nämlich Juden aus dem ganzen Erdkreis, wo immer sie verstreut lebten, zusammen, und sie hatten die Sprachen der verschiedenen S. 79 Völker gelernt. Die Jünger aber verkündeten darauf voller Zuversicht Christus, und sie wirkten in seinem Namen viele Wunderzeichen.12 So berührte Petrus beim Vorbeigehen einen Toten mit seinem Schatten, und dieser stand wieder auf.13

42. Als aber die Juden sahen, daß im Namen dessen, den sie teils aus Haß, teils aus Verblendung gekreuzigt hatten,14 so große Wunderzeichen geschahen, da reizte das die einen zum Zorn, und sie verfolgten seine Verkünder, die Apostel; andere aber gerieten vielmehr in Staunen, daß nun gerade im Namen dessen so große Wunder geschahen, den sie verspottet hatten, weil sie meinten, ihn überwältigt und besiegt zu haben; und Tausende von Juden bekehrten sich voll Reue und glaubten an ihn.15 Jene ersehnten sich nun von Gott nicht mehr zeitliche Wohltaten und ein irdisches Reich, und sie erwarteten Christus, den verheißenen König, nicht mehr für das diesseitige Leben. Sie erkannten und liebten den nun in seiner unsterblichen Natur, der in seiner sterblichen Natur von ihnen und für sie so viel erduldet hat, der ihnen sämtliche Sünden vergeben hat, sogar das Vergießen seines eigenen Blutes, und der ihnen mit dem Beispiel seiner Auferstehung gezeigt hat, daß sie sich von ihm die Unsterblichkeit erhoffen und ersehnen dürfen. Daher töteten sie nun die irdischen Wünsche des alten Menschen in sich ab und begeisterten sich für das neue Leben im Geist; sie verkauften, wie der Herr es im Evangelium befohlen hatte,16 all ihren Besitz und legten den Erlös aus ihren Gütern den Aposteln zu Füßen, damit diese einem jeden soviel zuteilen könnten, wie er brauchte. Und sie lebten einträchtig in christlicher Liebe, und sie bezeichneten nichts als ihr Eigentum, sondern besaßen alles S. 80 gemeinsam und waren ein Herz und eine Seele auf Gott hin.17

Darauf erlitten auch sie von den fleischlich gesinnten Juden, ihren Mitbürgern dem Fleische nach, Verfolgung und wurden zerstreut,18 damit Christus durch ihre Zerstreuung noch weiterherum verkündigt werde und damit sie selber die Geduld ihres Herrn nachahmen könnten. Er, der sie sanftmütig ertragen hatte, verlangte nun von ihnen, daß sie sanftmütig werden und um seinetwillen geduldig leiden.

43. Unter den Verfolgern der Heiligen hatte sich auch der Apostel Paulus befunden, und dieser wütete besonders hart gegen die Christen.19 Nachdem er aber zum Glauben kam und Apostel wurde, erhielt er die Sendung, den Heidenvölkern das Evangelium zu verkünden;20 und dabei erduldete er für den christlichen Glauben noch Schlimmeres, als er ihm zuvor als Gegner angetan hatte.21 Bei allen Völkern aber, wo er das Evangelium aussäte, gründete er kirchliche Gemeinden; da es nun diesen Leuten, die aus dem Götzenkult zur Kirche kamen und für die Verehrung des einen Gottes noch unvorbereitet waren, nicht leicht fiel, all ihre Güter zu verkaufen oder zu verteilen und Gott zu dienen, wies sie Paulus nachdrücklich an, sie sollten Gaben spenden für die Armen unter den Heiligen, die es in den Gemeinden Judäas gab, welche christusgläubig geworden waren.22 So machte die Lehre des Apostels die einen gleichsam zu aktiven Kämpfern, die andern aber zu ersatzpflichtigen Provinzialen und fügte zwischen die beiden, gleichsam als Eckstein, Christus ein, so wie es durch den Propheten vorherverkündigt war 23. In ihm S. 81 sollten sich die beiden, die wie zwei Wände aus entgegengesetzter Richtung kommen, nämlich von den Juden und von den Heiden her, in brüderlicher Liebe verbinden. Später aber wurden die Verfolgungen, die sich von Seiten der ungläubigen Heiden gegen die Kirche Christi erhoben, noch grausamer und zahlreicher, und das Wort des Herrn ging von Tag zu Tag mehr in Erfüllung, der vorhersagte: »Siehe, ich schicke euch wie Schafe mitten unter die Wölfe.«24


  1. Vgl. Apg 1,3. ↩

  2. Vgl. Apg 1,9 f. ↩

  3. Vgl. Apg 2,1. ↩

  4. Vgl. Röm 5,5. ↩

  5. Vgl. 1 Joh 5,3. ↩

  6. Vgl. Mt 22,37-40. ↩

  7. Vgl. Ex 12,1 ff. ↩

  8. Vgl. Ex 19,1. ↩

  9. Vgl. Ex 31,18; siehe auch 35. Die Satzkonstruktion ist anakolytisch. ↩

  10. Vgl. 1 Kor 5,7. ↩

  11. Vgl. Apg 2,1 ff. ↩

  12. Vgl. Apg 2,43. ↩

  13. Vgl. Apg 5,15. ↩

  14. Vgl. Apg 2,17; Lk 23,34. ↩

  15. Vgl. Apg 2,37–41; 4,4. ↩

  16. Vgl. Mt 19,21; Lk 18,22; 12,33. ↩

  17. Vgl. Apg 2,42—47; 4,32-35. ↩

  18. Vgl. Apg 8,4. ↩

  19. Vgl. Apg 8,3; 9,1. ↩

  20. Vgl. Apg 9,3 ff. ↩

  21. Vgl. Apg 9,26. ↩

  22. Vgl. Apg 24,17; 1 Kor 16; Röm 15,26. ↩

  23. Vgl. Apg 4,11; Eph 4,20; Jes 28,16. ↩

  24. Mt 10,16; Lk 10,3. ↩

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