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On Continence
8.
Such soldiers the Apostolic trumpet enkindles for battle with that sound, "Therefore let not," saith he, "sin reign in your mortal body to obey its lusts; nor yield your members weapons of unrighteousness unto sin; but yield yourselves unto God, as living in place of dead, and your members weapons of righteousness unto God. For sin shall not rule over you. For ye are not under the law, but under Grace." 1 And in another place, "Therefore," saith he, "brethren, we are debtors, not to the flesh, to live after the flesh. For if ye shall live after the flesh, ye shall die; but if by the Spirit ye shall mortify the deeds of the flesh, ye shall live. For as many as are led by the Spirit of God, these are sons of God." 2 This therefore is the business in hand, so long as this our mortal life under Grace lasts, that sin, that is the lust of sin, (for this he in this place calls by the name of sin,) reign not in this our mortal body. But it is then shown to reign, if obedience be yielded to its desires. There is therefore in us lust of sin, which must not be suffered to reign; there are its desires, which we must not obey, lest obeying it reign over us. Wherefore let not lust usurp our members, but let Continence claim them for herself; that they be weapons of righteousness unto God, that they be not weapons of unrighteousness unto sin; for thus sin shall not rule over us. For we are not under the Law, which indeed commandeth what is good yet giveth it not: but we are under Grace, which, making us to love that which the Law commands, is able to rule over the free.
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De la continence
8.
Pour ces combattants, la trompette apostolique fait retentir ce cri de guerre : « Que le péché ne règne plus dans votre corps mortel jusqu'à obéir à ses désirs, et gardez-vous de faire de vos membres des armes d'iniquité. Bien plutôt apparaissez aux yeux de Dieu comme des hommes ressuscités d'entre les morts, et faites de vos membres des armes de justice. Le péché, en effet, ne régnera plus sur vous, car vous n'êtes pas sous la loi, mais sous la grâce1 ».
Et ailleurs : « Donc, mes frères, nous ne « sommes plus les débiteurs du corps jusqu'à « vivre selon la chair. Si vous vivez selon la chair, vous mourrez; mais si par l'esprit vous mortifiez les oeuvres de la chair, vous vivrez. « Car ceux-là sont les enfants de Dieu qui se laissent conduire par son Esprit2 ». Dès lors, pourvu que notre vie mortelle reste sous l'influence de la grâce, le péché, c'est-à-dire la concupiscence du péché, car c'est d'elle qu'il s'agit ici, ne régnera pas dans notre corps. Au contraire, obéir à ses désirs, c'est montrer que nous sommes soumis à son empire. Il est donc en nous une concupiscence coupable dont nous devons briser la domination ; et, à moins de vouloir qu'elle règne sur nous, il nous faut résister à ses désirs. Loin de laisser nos membres au service de la concupiscence, soumettons-les à la continence ; qu'ils deviennent des armes de justice peur Dieu, et non point des armes d'iniquité. A cette condition; le péché ne fera pas de nous des esclaves. Puisque la loi commande le bien et ne le donne pas, secouons son joug et soumettons-nous à la grâce. Alors, du moins, nous aimerons ce que la loi ordonne, et si nous servons nous servirons librement.