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Of Holy Virginity
24.
But concerning what eunuchs speaketh God by the prophet Isaiah, unto whom He saith that He will give in His house and in His wall a place by name, much better than of sons and daughters, 1 save concerning these, who make themselves eunuchs for the sake of the kingdom of heaven? For for these, whose bodily organ is without strength, so that they cannot beget, (such as are the eunuchs of rich men and of kings,) it is surely enough, when they become Christians, and keep the commands of God, yet have this purpose, that, if they could, they would have wives, to be made equal to the rest of the faithful in the house of God, who are married, who bring up in the fear of God a family which they have lawfully and chastely gotten, teaching their sons to set their hope on God; but not to receive a better place than of sons and daughters. For it is not of virtue of the soul, but of necessity of the flesh, that they marry not wives. Let who will contend that the Prophet foretold this of those eunuchs who have suffered mutilation of body; that even also helps the cause which we have undertaken. For God hath not preferred these eunuchs to such as have no place in His house, but assuredly to those who keep the desert of married life in begetting sons. For, when He saith, "I will give unto them a place much better;" He shows that one is also given unto the married, but much inferior. Therefore, to allow that in the house of God there will be the eunuchs after the flesh spoken of above, who were not in the People of Israel: because we see that these also themselves, whereas they become not Jews, yet become Christians: and that the Prophet spake not of them, who through purpose of continence seeking not marriage, make themselves eunuchs for the sake of the kingdom of heaven: is any one so madly opposed to the truth as to believe that eunuchs made so in the flesh have a better place than married persons in the house of God, and to contend that persons being of pious purpose continent, chastening the body even unto contempt of marriage, making themselves eunuchs, not in the body, but in the very root of concupiscence, practising an heavenly and angelic life in an earthly mortal state, are on a level with the deserts of the married; and, being a Christian, to gainsay Christ when He praises those who have made themselves eunuchs, not for the sake of this world, but for the sake of the kingdom of heaven, affirming that this is of use for the present life, not for a future? What else remains for these, save to assert that the kingdom of heaven itself pertains unto this temporal life, wherein we now are? For why should not blind presumption advance even to this madness? And what more full of phrensy than this assertion? For, although at times the Church, even that which is at this time, is called the kingdom of heaven; certainly it is so called for this end, because it is being gathered together for a future and eternal life. Although, therefore, it have the promise of the present, and of a future life, yet in all its good works it looks not to "the things that are seen, but to what are not seen. For what are seen are temporal; but what are not seen, are eternal." 2
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De la sainte virginité
CHAPITRE XXIV. TÉMOIGNAGE D'ISAÏE.
24. De quels eunuques le Seigneur parle-t-il par le prophète Isaïe, quand il promet de leur donner dans sa demeure une place privilégiée, plus belle que celle des fils et des filles ? N'est-ce pas de ceux qui le sont devenus pour le royaume de Dieu? Quant à ceux qui, comme les eunuques des riches et des rois, le deviennent par le crime des maîtres, il leur suffit d'être chrétiens et d'observer les commandements de Dieu : et s'ils sont dans une disposition telle qu'ils embrasseraient le mariage s'ils en avaient le pouvoir, ils tombent, aux yeux de Dieu, dans une égalité complète avec les fidèles mariés qui apprennent à leurs enfants à placer leur espérance en Dieu seul. Leur récompense ne peut donc pas être supérieure à celle des fils et des filles. En effet, s'ils ne se marient pas, c'est uniquement parce qu'ils ne le peuvent, ce n'est point par l'effort de leur volonté. Libre à qui le voudra de soutenir que le prophète s'adressait aux eunuques charnels et véritables; cette erreur même ne peut que servir la cause que je défends. Car ce n'est pas seulement à ceux qui n'ont aucune place dans sa demeure céleste que Dieu préfère ces eunuques, mais à ceux mêmes qui, dans les devoirs du mariage, ne portent aucune atteinte à la vertu conjugale. En disant qu'il leur donnera une place de beaucoup plus belle, il affirme que les époux en auront une, mais de beaucoup inférieure.
Admettrons-nous que c'est dans la maison de Dieu simplement que sont appelés ces eunuques selon la chair, qui n'étaient pas admis dans les rangs du peuple juif, et qui au lieu de se faire juifs, se convertissent sous nos yeux au christianisme; et que le prophète ne parle pas de ceux qui pour se donner à la continence et pour éviter le mariage embrassent la chasteté parfaite dans le but unique de parvenir plus sûrement au royaume des cieux? Quelle folie, dès lors et quelle erreur de croire que les eunuques selon la chair obtiendront au ciel une gloire plus brillante que les personnes mariées; tandis que ceux qui embrassent la continence volontaire dates un motif religieux, ceux qui châtient leur corps jusqu'à mépriser le mariage, ceux qui portent le fer de la mortification non pas dans le corps seulement, mais jusqu'à la racine même de la concupiscence, ceux enfin qui, dans une chair mortelle, mènent une vie céleste et angélique, ceux-là n'auraient ni plus de mérite ni plus de gloire que les personnes mariées ! Et quand Jésus-Christ loué ostensiblement ceux qui se condamnent? à la continence, non pas pour échapper aux soucis de ce siècle, mais pour le royaume des cieux, un: chrétien oserait le contredire et affirmer que si la continence est utile polir la vie présente, elle ne l'est point pour le siècle futur ! Qu'ils fassent un pas de plus, qu'ils prétendent que le royaume des cieux se confond avec la vie présente ! Pourquoi leur aveugle présomption n'irait-elle pas jusqu'à cette absurdité? Et quelle absurdité plus révoltante ! Si quelquefois c'est l'Eglise de la terre qui est désignée par ces paroles le royaume des cieux, n'est-ce point parce qu'elle se prépare à la vie future et éternelle? Cette Eglise, il est vrai, possède la: promesse de la vie future et éternelle1 ; mais dans toutes ses bonnes œuvres ce « ne sont pas les choses visibles qu'elle envisage mais les choses invisibles. Car les choses visibles sont temporelles, taudis que les choses invisibles sont éternelles2 ».