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Werke Augustinus von Hippo (354-430) De bono viduitatis

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Avantages de la viduité

11.

Pour vous, qui avez des enfants et qui vivez à une époque où il ne s'agit pas de jeter les pierres mais de les recueillir, où il ne s'agit pas d'embrasser, mais de se soustraire aux embrassements1, vous avez médité ces paroles de l'Apôtre : « Je vous le dis, mes frères, le temps est court, la seule chose qui reste, c'est que ceux qui ont des épouses, vivent comme n'en ayant point ». De là je conclus que si vous aviez désiré un second mariage, j'y aurais vu non pas un hommage rendu à la prophétie ou à la loi, non. pas un désir même charnel d'avoir une postérité, mais une preuve d'incontinence. En effet, t'eût été de votre part la réalisation de ces autres paroles de l'Apôtre : « Il leur est bon de demeurer dans cet état; mais si elles ne peuvent se contenir, qu'elles se marient; car j'aime mieux les voir se marier que brûler2». Il voulait par là empêcher la passion de se précipiter dans la honte du crime, en lui offrant pour refuge l'honnêteté du mariage. Rendez de vives actions de grâces à Dieu de vous avoir donné d'enfanter ce que vous n'avez pas voulu être, et de ce que la virginité de votre fille compense noblement la perte de votre virginité. Si nous consultons la doctrine chrétienne, elle nous répond que sous le règne de Jésus-Christ, même le premier mariage, à moins qu'il ne soit un remède à l'incontinence, doit être rejeté. En effet, celui qui a dit: « Que ceux qui ne peuvent garder la continence, se marient », aurait pu dire également : Que ceux qui n'ont pas d'enfants se marient, si, depuis la résurrection et la prédication de Jésus-Christ, qui ont donné à toutes les nations des moyens si abondants d'engendrer spirituellement, il y avait encore, comme dans les temps primitifs, un devoir de se créer charnellement une postérité.

Il est vrai que nous lisons dans un autre passage : « Je veux que les plus jeunes se marient, qu'elles aient des enfants et qu'elles deviennent mères de famille ». Mais par ces paroles l'Apôtre se propose uniquement d'attester, avec sa prudence et son autorité apostoliques, la bonté du mariage, sans vouloir aucunement enseigner que la loi impose le devoir de la génération à ceux qui comprennent le bienfait de la continence. Du reste, sa pensée est clairement manifestée dans ces autres paroles : «Ne donner aucune occasion au démon d'exercer sa funeste puissance; car quelques-unes ont déjà quitté le bon chemin pour suivre ses inspirations». Il voulait faire entendre par là que celles à qui il permet de se marier , auraient mieux fait de garder la continence que de brûler; mais pourtant, qu'il est mieux de se marier que de subir le joug du démon, c'est-à-dire qu'il est mieux de renoncer au privilège de la virginité ou de la chasteté viduelle, que de regarder en arrière et s'exposer à une chute profonde. Que celles à qui la continence est impossible se marient donc, avant de professer la continence ou de la vouer à Dieu ; car, en violant leur veau, elles s'attireraient une trop juste condamnation. C'est de ces personnes que l'Apôtre parle dans un autre passage : « Après s'être abandonnées à la mollesse dans le service du Christ, elles veulent se marier, et méritent ainsi une effrayante condamnation pour avoir violé leurs premiers engagements ». Elles les ont violés puisque, après avoir voué la continence, elles ont voulu le mariage. Leur premier voeu était sincère, mais elles ont manqué de persévérance pour l'accomplir3.

Ainsi donc, le mariage conserve toujours son caractère de bonté; mais tandis qu'autrefois, pour le peuple de Dieu, il était un acte d'obéissance à la loi, maintenant il n'est plus qu'un remède aux faiblesses de la chair et un moyen de propagation pour l'humanité. Vouloir de la famille selon l'ordre conjugal établi, et lion selon les instincts de la brute, est un sentiment louable dans l'homme, mais bien inférieur au désir chrétien de porter ses pensées vers le ciel et de s'élever au-dessus des inclinations de la chair.


  1. Ecc. III, 5.  ↩

  2. I Cor. VII, 29, 8 et 9. ↩

  3. I Tim.V. ↩

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On the Good of Widowhood

11.

But thou who both hast sons, and livest in that end of the world, wherein now is the time not of casting stones, but of gathering; not of embracing, but of abstaining from embracing; 1 when the Apostle cries out, "But this I say, brethren, the time is short; it remains, that both they who have wives be as not having;" 2 assuredly if thou hadst sought a second marriage, it would have been no obedience of prophecy or law, no carnal desire even of family, but a mark of incontinence alone. For you would have done what the Apostle says, after he had said, "It is good for them, if they shall have so continued, even as I;" 3 forsooth he straightway added, "But if they contain not themselves, let them marry; for I had rather that they marry than be burned." For this he said, in order that the evil of unbridled desire might not be carried headlong into criminal baseness, being taken up by the honest estate of marriage. But thanks be to the Lord, in that thou hast given birth to what thou wouldest not be, and the virginity of thy child hath compensated for the loss of thy virginity. For Christian doctrine, having diligent question made of it, makes answer, that a first marriage also now at this time is to be despised, unless incontinence stand in the way. For he, who said, "If they contain not themselves, let them marry," could have said, "If they have not sons, let them marry," if, when now after theResurrection and Preaching of Christ, there is unto all nations so great and abundant supply of sons to be spiritually begotten, it were any such duty to beget sons after the flesh as it was in the first times. And, whereas in another place he saith, "But I will that the younger marry, bear children, be mothers of families," 4 he commends with apostolic sobriety and authority the good of marriage, but doth not impose the duty of bearing, as though in order to obey the law, even on those who "receive" the good of continence. Lastly, why he had said this, he unfolds, when he adds and says, "To give no occasion of speaking evil to the adversary; for already certain have turned back after Satan:" that by these words of his we may understand, that those, whom he would have marry, could have done better to contain than marry; but better to marry than to go back after Satan, that is, to fall away from that excellent purpose of virginal or widowed chastity, by looking back to things that are behind, and perish. Wherefore, such as contain not themselves, let them marry before they make profession of continence, before they vow unto God, what, if they pay not, they are justly condemned. Forsooth in another place he saith of such, "For when they have lived in delights in Christ, they wish to marry: having condemnation, in that they have made of none effect their first faith;" 5 that is, they have turned aside their will from the purpose of continence unto marriage. Forsooth they have made of none effect the faith, whereby they formerly vowed what they were unwilling by perseverance to fulfill. Therefore the good of marriage is indeed ever a good: but in the people of God it was at one time an act of obedience unto the law; now it is a remedy for weakness, but in certain a solace of human nature. Forsooth to be engaged in the getting of children, not after the fashion of dogs by promiscuous use of females, but by honest order of marriage, is not an affection such as we are to blame in a man; yet this affection itself the Christian mind, having thoughts of heavenly things, in a more praiseworthy manner surpasses and overcomes.


  1. Eccl. iii. 5 ↩

  2. 1 Cor. vii. 29. [See R.V.] ↩

  3. 1 Cor. vii. 8, 9 ↩

  4. 1 Tim. v. 14, 15 ↩

  5. 1 Tim. v. 11, 12. [See R.V.] ↩

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Avantages de la viduité
On the Good of Widowhood

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