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Avantages de la viduité
7.
Après avoir montré que le grand privilège des célibataires et des personnes qui ne sont pas mariées, c'est de pouvoir concentrer sur Dieu toutes leurs pensées et de ne chercher à plaire qu'à lui seul, l'Apôtre ajoute : « Ce que j'en dis, c'est pour votre utilité et non pour vous tendre un piège », en vous contraignant; « je veux seulement vous montrer ce qui est honnête ». N'allons pas conclure de ces dernières paroles que si le célibat est honnête, le lien conjugal est honteux, car ce serait condamner même les premières noces dont l'honnêteté n'a jamais été contestée ni par les Cataphrygiens, ni par les Novatiens, ni par Tertullien, leur éloquent défenseur. En disant des célibataires et des veuves qu'il leur est bon de persévérer dans cet état, l'Apôtre, emploie simplement le positif pour le comparatif; et en effet, ce qui est meilleur que le bien peut assurément paraître bien , puisque le mieux n'est qu'un bien plus grand. De même donc que l'on peut dire du célibat et du veuvage qu'ils sont un bien, sans pour cela dire du mariage que c'est un mal; de même on peut dire de la virginité qu'elle est honnête, sans frapper pour cela le mariage d'une flétrissure honteuse; on conserve uniquement le nom d'honnête à ce qui pourrait être appelé plus honnête. Or, là où il y a plus il y a moins. Comment douter de cette supériorité du célibat, quand il est dit : « Celui qui marie sa fille, fait bien, mais celui qui ne la marie pas, fait mieux » ; et encore: « Elle sera plus heureuse en persévérant dans cet état1 ? » Ce que l'on dit du mieux par rapport au bien, d'une plus grande béatitude par rapport à une moindre, on le dit également de ce qui est plus honnête. Si l'état du mariage est un état honteux, comment donc saint Pierre a-t-il pu dire aux époux : « Honorez vos femmes comme « le sexe le plus faible, sans oublier qu'elles sont avec vous les héritières de la grâce? » S'adressant aux femmes et leur citant Sara comme modèle de soumission à l'égard de leurs maris : « C'est ainsi, leur dit-il, qu'autrefois les saintes femmes qui espéraient en Dieu se paraient, restant soumises à leurs maris; telle était Sara, qui obéissait à Abraham, l'appelant son seigneur, Sara dont vous êtes devenues les filles en faisant le bien et en ne vous laissant abattre par aucune crainte2 ».
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On the Good of Widowhood
7.
But whereas the Apostle, when commending the fruit of unmarried men and women, in that they have thought of the things of the Lord, how to please God, added and saith, "But this I say for your profit, not to cast a snare on you," 1 that is, not to force you; "but in order to that which is honorable;" we ought not, because he saith that the good of the unmarried is honorable, therefore to think that the bond of marriage is base; otherwise we shall condemn first marriages also, which neither Cataphryges, nor Novatians, nor their most learned upholder Tertullian dared to call base. But as, when he says, "But I say unto the unmarried and widows, that it is good for them if they shall have so continued;" 2 assuredly he set down "good" for "better," since every thing, which, when compared with a good, is called better, this also without doubt is a good; for what else is it that it is so called better, save that it is more good? and yet we do not on this account suppose him by consequence to have thought that it was an evil, in case they married, in that he said, "it is good for them, if they shall have so continued;" so also, when he says, "but in order to that which is honest," he hath not shown that marriage is base, but that which was honester than (another thing also) honest, he hath commended by the name of honest in general. Because what is honester, save what is more honest? But what is more honest is certainly honest. Forsooth he plainly showed that this is better than that other that is good, where he says, "Whoso giveth to marry, doeth well; but whoso giveth not to marry, doeth better." 3 And this more blessed than that other that is blessed, where he saith, "But she shall be more blessed, if she shall have so continued." 4 As, therefore, there is than good a better, and than blessed a more blessed, so is there than honest an honester, which he chose to call honest. For far be it that that be base, of which the Apostle Peter speaking saith, "Husbands, unto your wives, as unto the weaker and subject vessel, give honor, as unto co-heirs of grace;" and addressing the wives, he exhorts them, by the pattern of Sarah, to be subject unto their husbands; "For so," saith he, "certain holy women, who hoped in God, adorned themselves, obeying their own husbands; even as Sarah obeyed Abraham, calling him lord, whose daughters ye are made, well-doing, and not fearing any disturbance." 5