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La cité de dieu
CHAPITRE III.
ON NE PEUT ASSIGNER AUCUN MOTIF RAISONNABLE DU CHOIX QU’ON A FAIT DE CERTAINS DIEUX D’ÉLITE, PLUSIEURS DES DIVINITÉS INFÉRIEURES AYANT DES FONCTIONS PLUS RELEVÉES QUE LES LEURS.
D’où vient donc que tant de dieux choisis se sont abaissés à de si petits emplois, au point même de jouer un rôle moins considérable que des divinités obscures, telles que Vitumnus et Sentinus? Voilà Janus, dieu choisi, qui introduit la semence et lui ouvre pour ainsi dire la porte; voilà Saturne, autre dieu choisi, qui fournit la semence même; voilà Liber, encore un dieu choisi, qui aide l’homme à s’en délivrer, et Libera, qu’on appelle aussi Cérès ou Vénus, qui rend à la femme le même service; enfin, voilà la déesse choisie Junon, qui procure le sang aux femmes pour l’accroissement de leur fruit, et elle ne fait pas seule cette besogne, étant assistée de Mena, fille de Jupiter; or, en même temps, c’est un Vitumnus, un Sentinus, dieux obscurs et sans gloire, qui donnent la vie et le sentiment : fonctions éminentes, qui surpassent autant celles des autres dieux que la vie et le sentiment sont surpassés eux-mêmes par l’intelligence et la raison. Car autant les êtres intelligents et raisonnables l’emportent sur ceux qui sont réduits, comme les bêtes, à vivre et à sentir, autant les êtres vivants et sensibles l’emportent sur la matière insensible et sans vie. Il était donc plus juste de mettre au rang des dieux choisis Vitumnus et Sentinus, auteurs de la vie et du sentiment, que Janus, Saturne, Liber et Libera, introducteurs, pourvoyeurs ou promoteurs d’une vile semence qui n’est rien tant qu’elle n’a pas reçu le sentiment et la vie. N’est-il pas étrange que ces fonctions d’élite soient retranchées aux dieux d’élite pour être conférées à des dieux très-inférieurs en dignité et à peine connus? On répondra peut-être que Janus préside à tout commence. ment et qu’à ce titre on est fondé à lui attribuer la conception de l’enfant; que Saturne préside à toute semence et qu’en cette qualité il a droit à ce que la semence de l’homme ne soit pas retranchée de ses attributions; que Liber et Libera président à l’émission de toute semence, et que par conséquent celle qui sert à propager l’espèce humaine tombe sous leur juridiction; que Junon, enfin, préside à toute purgation, à toute délivrance, et que dès lors elle ne peut rester étrangère aux purgations et à la délivrance des femmes; soit, mais alors que répondra-t-on sur Vitumnus et Sentinus, quand je demanderai si ces dieux président, oui ou non, à tout ce qui a vie et sentiment? Dira-t-on qu’ils y président?c’est leur donner une importance infinie; car, tandis que tout ce qui naît d’une semence naît dans la terre ou sur la terre, vivre et sentir, suivant les païens, sont des priviléges qui s’étendent jusqu’aux astres mêmes dont ils ont fait autant de dieux. Dira-t-on, au contraire, que le pouvoir de Vitumnus et de Sentinus se termine (134) aux êtres qui vivent dans la chair et qui sentent par des organes? mais alors pourquoi le dieu qui donne la vie et le sentiment à toutes choses ne les donne-t-il pas aussi à la chair? pourquoi toute génération n’est-elle pas comprise dans son domaine? et qu’est-il besoin de Vitumnus et de Sentinus? Que si le dieu de la vie universelle a confié à ces petits dieux, comme à des serviteurs, les soins de la chair, comme choses basses et secondaires, d’où vient que tous ces dieux choisis sont si mal pourvus de domestiques, qu’ils n’ont pu se décharger aussi sur eux de mille détails infimes, et qu?en dépit de toute leur dignité, ils ont été obligés de vaquer aux mêmes fonctions que les divinités du dernier ordre ? Ainsi Junon, déesse choisie, reine des dieux, soeur et femme de Jupiter, partage, sous le nom d’Iterduca, le soin de conduire les enfants avec deux déesses de la plus basse qualité, Abéona et Adéona1. On lui adjoint encore la déesse Mens2, chargée de donner bon esprit aux enfants, et qui néanmoins n’a pas été mise au rang des divinités choisies, quoiqu’un bon esprit soit assurément le plus beau présent qu’on puisse faire à l’homme. Chose singulière! l’honneur qu’on refuse à Mens, on l’accorde à Junon Iterduca et Domiduca3, comme s’il servait de quelque chose de ne pas s’égarer en chemin et de revenir chez soi, quand on n’a pas l’esprit comme il faut. Certes, la déesse qui le rend bien fait méritait d’être préférée à Minerve, à qui on a donné, parmi tant de menues fonctions, celle de présider à la mémoire des enfants. Qui peut douter qu’il ne vaille beaucoup mieux avoir un bon esprit que de posséder la meilleure mémoire? Nul ne saurait être méchant avec un bon esprit, au lieu qu’il y a de très-méchantes personnes qui ont une mémoire admirable, et elles sont d’autant plus méchantes qu’elles peuvent moins oublier leurs méchantes pensées. Cependant Minerve est du nombre des dieux choisis, tandis que Mens est perdue dans la foule des petits dieux. Que n’aurais-je pas à dire de la Vertu et de la Félicité, si je n’en avais déjà beaucoup parlé au quatrième livre? On en a fait des déesses, et néanmoins on n’a pas voulu les mettre au rang des divinités d’élite, bien qu’on y mît Mars et Orcus, dont l’un est chargé de faire des morts et l’autre de les recevoir. Puis donc que nous voyons les dieux d’élite confondus dans ces fonctions mesquines avec les dieux inférieurs, comme des membres du sénat avec la populace, et que même quelques-uns de ces petits dieux ont des offices plus importants et plus nobles que les dieux qu’on appelle choisis, il s’ensuit que ceux-ci n’ont pas mérité leur rang par la grandeur de leurs emplois dans le gouvernement du monde, mais qu’ils ont eu seulement la bonne fortune d’être plus connus des peuples. C’est ce qui fait dire à Varron lui-même qu’il est arrivé à certains dieux et à certaines déesses du premier ordre de tomber dans l’obscurité, comme cela se voit parmi les hommes. Mais alors, si on a bien fait de ne pas placer la Félicité parmi les dieux choisis, parce que c’est le hasard et non le mérite qui a donné à ces dieux leur rang, au moins fallait-il placer avec eux, et même au-dessus d’eux, la Fortune, qui passe pour dispenser au hasard ses faveurs. Évidemment elle avait droit à la première place parmi les dieux choisis; c’est envers eux, en effet, qu’elle a montré ce dont elle est capable, tous ces dieux ne devant leur grandeur ni à l’éminence de leur vertu, ni à une juste félicité, mais à la puissance aveugle et téméraire de la Fortune, comme parlent ceux qui les adorent. N’est-ce pas aux dieux que fait allusion l’éloquent Salluste, quand il dit: « La Fortune gouverne le monde; c’est elle qui met tout en lumière et qui obscurcit tout, plutôt par caprice que par raison4 ». Je défie les païens, en effet, d’assigner la raison qui fait que Vénus est en lumière, tandis que la Vertu, déesse comme elle et d’un tout autre mérite, est dans l’obscurité. Dira-t-on que l’éclat de Vénus vient de la masse de ses adorateurs, beaucoup plus nombreux, en effet, que ceux de la Vertu? mais alors pourquoi Minerve est-elle si renommée, et la déesse Pecunia si inconnue5 ? car assurément la science est beaucoup moins recherchée parles hommes que l’argent, et entre ceux qui cultivent les sciences et les arts, il en est bien peu qui ne s’y proposent la récompense et le gain. Or, ce qui importe avant tout, c’est la fin qu’on poursuit en faisant une chose, plutôt que la chose même qu’on fait, Si donc l’élection des dieux a dépendu de la populace ignorante, pourquoi la déesse Pecunia n’a-t-elle pas été préférée à Minerve, la plupart des hommes ne travaillant qu’en vue de l’argent? et si, au contraire, c’est un petit nombre de sages qui a fait le choix, pourquoi la Vertu n’a-t-elle pas été préférée à Vénus, quand la raison lui donne une préférence si marquée? La Fortune tout au moins, qui domine le monde, au sentiment de ceux qui croient à son immense pouvoir, la Fortune, qui met au grand jour ou obscurcit toute chose plutôt par caprice que par raison, s’il est vrai qu’elle ait eu assez de puissance sur les dieux eux-mêmes pour les rendre à son gré célèbres ou obscurs, la Fortune, dis-je, devrait occuper parmi les dieux choisis la première place. Pourquoi ne ta-t-elle pas obtenue? serait-ce qu’elle a eu la fortune contraire ? Voilà la fortune contraire à elle-même; la voilà qui sait tout faire pour élever les autres et ne sait rien faire pour soi.
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Voyez plus haut, livre IV, ch. 21. ↩
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On sait que Mens signifie esprit, intelligence. ↩
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Junon était appelée Domiduca (ducere, conduire, domi, à la maison) comme conduisant l’épousée à la maison conjugale. ↩
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Salluste, Conj. Catil., cap. 8. ↩
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La déesse Pecunia n’avait point de temple. Voyez Juvénal, Sat. I, v.113, 114. ↩
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Zweiundzwanzig Bücher über den Gottesstaat (BKV)
3. Es läßt sich für die Auserwählung bestimmter Götter kein Grand dartun, da vielen niedrigeren Göttern ein erhabenerer Wirkungskreis zugeteilt wird.
Was für ein Grund hat also soviele auserlesene Götter zu solch geringfügigen Betätigungen genötigt, wobei sie hinter Vitumnus und Sentinus, die „dunkel die Sag' in Vergessenheit einhüllt1“, im Ausmaß der Freigebigkeit zurückstehen? Der auserlesene Janus gewährt dem Samen Eingang, öffnet ihm gleichsam die Türe; der auserlesene Saturnus gewährt den Samen selbst; der auserlesene Liber gewährt den Männern den Erguß dieses Samens; dasselbe gewährt den Weibern Libera das ist Ceres oder Venus; die auserlesene Juno, und zwar sie nicht allein, sondern zusammen mit Mena, der Tochter Jupiters, gewährt den monatlichen Fluß, damit die empfangene Frucht wachse; und der obskure und untergeordnete Vitumnus gewährt das Leben, der obskure und Band 1, S. 336untergeordnete Sentinus die Empfindung; zwei Gaben, die die übrigen soviel überragen an Vortrefflichkeit, als sie ihrerseits wieder hinter Verstand und Vernunft zurückstehen. Denn Wesen, die Verstand und Vernunft besitzen, stehen unstreitig höher als solche, die ohne Verstand und Vernunft wie die Tiere nur Leben und Empfindung haben; und ebenso stellt man mit Recht solche Wesen, die mit Leben und Empfindung begabt sind, über die, welche weder Leben noch Empfindung haben. Man hätte also eher den Lebensspender Vitumnus und den Empfindungsverleiher Sentinus zu den auserlesenen Göttern zählen sollen als den Samenpförtner Janus und den Samenspender oder Samensäemann Saturnus und die Samenerreger oder Samenschleuderer Liber und Libera; denn die Samen verdienen gar nicht, daß man daran denkt, wenn sie nicht zu Leben und Empfindung gelangt sind; aber diese auserlesenen Gaben werden nicht von den auserlesenen Göttern gespendet, sondern von unbekannten und solchen, die man vor der Würdigkeit der auserlesenen vernachlässigt hat. Wendet man jedoch ein, daß Janus die Gewalt über jeglichen Anfang habe, weshalb ihm nicht unpassend auch das erste Stadium der Empfängnis zugeschrieben werde, Saturnus die Gewalt über jeglichen Samen, weshalb auch die Besamung des Menschen von seinem Wirkungskreis nicht getrennt werden könne, Liber und Libera die Gewalt über jegliche Samenausstreuung, weshalb sie auch jener Samenergüsse walteten, die der Ergänzung der Menschheit dienen, Juno Gewalt über alles, was gereinigt und geboren werden soll, weshalb sie auch der Reinigung der Frauen und der Geburt der Menschen nicht ferne stehe, so soll man sich hinsichtlich des Vitumnus und des Sentinus die Frage zu beantworten suchen, ob man auch ihnen die Gewalt über alles, was lebt und empfindet, beimessen will. Sowie man das zugibt, stellt man sie doch weit über die genannten Götter. Denn aus Samen geboren zu werden, beschränkt sich nach Ort und Materie auf die Erde; dagegen wird Leben und Empfindung auch den überirdischen Göttern zugeschrieben. Will man aber dem Vitumnus und dem Sentinus nur das zuteilen, was in Verbindung mit dem Fleische sein Leben empfängt und Band 1, S. 337Empfindung äußert, warum soll dann nicht der Gott, der allem übrigen Leben und Empfindung verleiht, auch dem Fleische Leben und Empfindung verleihen, indem er in allumfassender Tätigkeit dieses Geschenk auch an die Geburten knüpft? Dann freilich sind Vitumnus und Sentinus überflüssig. Nimmt man dagegen an, daß diese fleischlichen Verrichtungen als die letzten und niedrigsten von dem, der über Leben und Empfindung allumfassend waltet, den erwähnten Gottheiten als seinen Dienern zur Obsorge anvertraut worden seien, so muß man doch fragen: Sind diese Auserlesenen so arm an Dienerschaft, daß sie niemand fanden, dem sie ihrerseits diese Obsorge wieder hätten übertragen können, sondern sich genötigt sahen, bei all ihrer Vornehmheit, die sie zu Auserlesenen machte, mit den niederen Göttern das Werk auszurichten? Juno ist eine Auserlesene und die Königin, „Jupiters Schwester und Gemahlin zugleich“; und doch ist sie die Iterduca der Kinder und verrichtet ihr Geschäft mit den ganz untergeordneten Göttinnen Abeona und Adeona. Auch der Göttin Mens wies man ihren Platz in der Kinderstube an; sie soll die Kinder gesinnungstüchtig machen; und man zählt sie nicht zu den Auserlesenen, als ob dem Menschen etwas Bedeutsameres gewährt werden könnte; wohl aber zählt man Juno zu diesen, weil sie die Iterduca und die Domiduca ist, als ob es etwas nützte, zu reisen und heimgeleitet zu werden, wenn die Gesinnung nicht tüchtig ist; und doch hat man bei der Auslese die Göttin, die diese Gabe spendet, nicht zu den auserlesenen Gottheiten gestellt. Man hätte sie in der Tat selbst auch über Minerva erheben sollen, der man vermöge der bekannten Zerstückelung der Aufgaben die Gedächtniskraft der Kinder zuwies. Es wird ja wohl niemand daran zweifeln, daß es besser sei, tüchtige Gesinnung als selbst das vorzüglichste Gedächtnis zu haben. Denn mit tüchtiger Gesinnung ist Schlechtigkeit ganz unvereinbar, dagegen haben manche ganz schlechte Menschen ein staunenswertes Gedächtnis und sind eben umso schlechter, je weniger sie die Schlechtigkeiten vergessen können, die sie ausbrüten. Und doch hat Minerva ihren Platz unter den auserlesenen Göttern, während die Göttin Mens unter Band 1, S. 338dem gemeinen Haufen verschwindet. Was soll ich von Virtus sagen, was von Felicitas? Ich habe mich schon im vierten Buch2 über die beiden geäußert; man hat sie für Göttinnen gehalten und ihnen dennoch nicht unter den auserlesenen Göttern ihre Stelle anweisen wollen, bei denen man jedoch Mars und Orcus eingereiht hat, den Todbringer und den Totenempfänger.
Wir sehen also bei den geringfügigen Verrichtungen, die stückweise unter viele Götter verteilt worden sind, auch die auserlesenen Götter mit am Werke, gleichsam den Senat neben dem gemeinen Volke tätig, und es zeigt sich, daß von manchen Göttern, die man der Auserwählung keineswegs für würdig erachtete, weit wichtigere und bessere Geschäfte besorgt werden als von denen, die man die auserlesenen nennt; demnach bleibt nur die Annahme übrig, daß man die letzteren nicht wegen hervorragenderer Aufgaben im Weltganzen als die auserlesenen und obersten bezeichnet hat, sondern deshalb, weil es ihnen gelang, beim Volke besser bekannt zu werden. In diesem Sinne sagt auch Varro selbst, daß gerade wie bei den Menschen gewissen Göttern, Vätern wie Müttern, das Los der Unberühmtheit zugefallen sei. Wenn also Felicitas etwa deshalb nicht unter die auserlesenen Götter gehörte, weil man zu diesem vornehmen Rang nicht durch Verdienst, sondern durch Zufall gelangte3, so sollte man wenigstens der Fortuna ihren Platz bei ihnen oder vielmehr vor ihnen angewiesen haben, jener Göttin, die man nicht nach überlegtem Plane, sondern, wie es sich von ungefähr trifft, jedem ihre Gaben verleihen läßt. Sie hätte an die Spitze der auserlesenen Götter gehört, an denen sie die größte Probe ihrer Macht abgelegt hat, da für die Auslese, wie ersichtlich, nicht der Vorrang an Tugend, nicht das wohlverdiente Glück, sondern die Macht der Fortuna, eine blinde Macht, wie die Verehrer der Auserlesenen von ihr annehmen, maßgebend war. Auch Sallust, der redegewandte, hat ja vielleicht die Götter mit im Auge, wenn Band 1, S. 339er sagt4: „Aber fürwahr, der Zufall herrscht allüberall; er weist mehr nach Laune als sachgemäß jeglichem Ding seine Stelle an im Licht oder im Dunkel“. Man kann in der Tat keinen Grund dafür ausfindig machen, daß Venus ins Licht und Virtus ins Dunkel gerückt wurde, da doch beide als Gottheiten erklärt wurden und an Verdiensten gar nicht miteinander verglichen werden können. Oder war für die Erlangung der Berühmtheit ausschlaggebend der Umstand, auf welcher Seite sich die Mehrzahl der Liebhaber findet, weil Venus deren mehr hat als Virtus? Aber dann hätte die Göttin Pecunia ins Licht, die Göttin Minerva ins Dunkel gerückt werden müssen, weil überall in der Welt das Gold mehr Menschen anlockt als die Bildung und selbst unter den Gebildeten selten einer sich findet, der die erworbene Bildung nicht um Geldlohn zu einem Kaufsobjekt machte, und man doch den Zweck immer höher einschätzt als das Mittel. Wenn also die Auswahl jener Götter nach dem Urteil der unverständigen Menge erfolgte, warum hat man nicht die Göttin Pecunia über die Göttin Minerva gestellt, da doch viele um des Geldes willen Geschicklichkeit sich erwerben und betätigen? Ist aber die Unterscheidung der Götter von einigen wenigen Weisen ausgegangen, warum hat man nicht die Virtus über die Venus gestellt, da doch die vernünftige Erwägung ihr weitaus den Vorzug gibt? Jedenfalls sollte, wie schon gesagt, Fortuna, die nach der Meinung derer, welche sie viel gelten lassen, allüberall herrscht und mehr nach Laune als sachgemäß jeglichem Ding seine Stelle anweist im Licht oder im Dunkel, sie sollte, wenn sie auch über die Götter soviel Macht gehabt hat, daß sie nach ihrem willkürlichen Ermessen und Belieben die einen ins Licht, die andern ins Dunkel rückte, unter den Auserlesenen einen hervorragenden Platz einnehmen, da sie auch über die Götter eine so überragende Gewalt hat. Oder ist wohl der Fortuna selbst ein widriges Geschick im Wege gestanden, daß sie nicht unter die Auserlesenen kommen konnte? So wäre sie also ihr eigenes Mißgeschick geworden, hätte Band 1, S. 340andere emporgehoben und wäre selbst im Dunkel geblieben.